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Arfuyen
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Rabbi Nahman de Bratzlav (1772-1810) ou la nostalgie hassidique
Catherine Chalier
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 7 Novembre 2024
- 9782845903784
Arrière-petit-fils du Baal Chem Tov, fondateur du hassidisme à Medjybij (à l'ouest Ukraine) en 1740, Rabbi Nahman de Bratzlav est une figure majeure de la spiritualité hassidique.
Ses enseignements, ici présentés, ont été recueillis par son disciple R. Nathan Sternhartz sous le titre Recueil de notre maître R. Nahman et Recueil des lois. Quant aux histoires qu'il a racontées à la fin de sa vie, publiées en yiddich et en hébreu, elles en ont fait un personnage très populaire. Les Contes de Rabbi Nahman édités par Martin Buber donnent ainsi l'idée fausse d'une sorte de conteur.
R. Nahman a lutté toute sa vie contre la peur et la tristesse. La vocation de son enseignement est d'aider ses disciples à lutter contre ces deux sentiments. Pour lui, il existe une mélodie (nigun) sainte et éternelle en toute créature, pas seulement humaine. Cette mélodie-là qui est celle de la création est plus puissante qu'une discussion pour éveiller l'âme humaine. C'est cette mélodie éternelle que chaque personne tenterait de rejoindre grâce à sa propre mélodie, même quand elle l'ignore.
R. Nahman met au vif de son propos une nostalgie pour Dieu, incessante et aigue. Il fait sien l'enseignement du R. Isaac Luriaselon lequel l'acte créateur implique un retrait/cachement (tsimtsoum) de la lumière de l'Infini (Ein Sof). En effet, si cela ne se produisait pas, il n'y aurait place pour aucune créature. R. Nahman distingue ainsi deux types de souffrances : celles qui relèvent de la brisure des vases et celles qui relèvent de l'espace vide.
Garder le sentiment d'être loin, mais désirer se rapprocher, plutôt que d'en venir à des conclusions définitives, voilà l'essentiel pour R. Nahman. C'est aussi le de son adage célèbre selon lequel « il n'est pas bon d'être vieux ». Il faut en effet se renouveler sans cesse. -
Ainsi parlait Tome 38 : le Bouddha : dits et maximes de vie
Bouddha
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 6 Avril 2023
- 9782845903463
Les paroles du Bouddha n'ont été consignées par écrit qu'au Ier siècle avant notre ère. Une immense littérature apocryphe s'est développée par la suite en Inde mais aussi à l'étranger - au Tibet sous l'influence du chamanisme, en Chine du taoïsme (chan) et au Japon du shintoïsme (zen).
Il est donc primordial de dégager de ce corpus de valeur très inégale ce qu'est la pensée du Bouddha.
Malgré son refus des spéculations intellectuelles, le Bouddha discute avec les adeptes de toutes les écoles de son temps. Cela le conduit à prendre clairement position face aux grands courants philosophiques (matérialisme, hédonisme, fatalisme...) et à énoncer une pensée originale et cohérente, inséparable cependant de de la méditation, seule voie vers la connaissance de l'esprit, préalable à la délivrance.
Nombreux sont les livres sur le bouddhisme, le plus souvent consacrés à ses variantes tibétaine, chan et zen. L'apport de cet Ainsi parlait est quadruple. 1) Il revient aux textes les plus anciens qui montrent un bouddhisme bien différent de l'idéologie aseptisée imposée sous ce nom par le new age. 2) Il en présente les paroles les plus incisives, qui, loin des supputations et superstitions, s'efforce seulement de reconnaître la condition humaine pour ce qu'elle est, dans sa nudité.
3) Il en donne une traduction bilingue et aussi littérale que possible : car la traduction des termes du bouddhisme dans les langues occidentales est une source majeure de contresens. 4) Il présente le bouddhisme à travers les réponses qu'il donne aux questions essentielles de l'existence humaine. -
Ainsi parlait : Etty Hillesum ; dits et maximes de vie
Etty Hillesum
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 9 Janvier 2020
- 9782845902923
L'édition intégrale des Écrits d'Etty Hillesum (De nagelaten geschriften van Etty Hillesum 1941-1943) a paru en néerlandais en 1986 et a été traduite dans de très nombreuses langues. Sa traduction française par Philippe Noble a paru en 2008 (Seuil, plus de 1000 pages). Hors de toute église et de toute confession, la voix de cette jeune femme est devenue pour nos contemporains une référence et un soutien essentiels.
La collection Ainsi parlait permet cette fois encore d'offrir une approche très nouvelle de l'oeuvre d'Etty en allant directement à l'essentiel de son message spirituel et en revenant au plus près du texte original. Etty y apparaît dans toute l'urgence et la spontanéité de son écriture, écrivaine toute débutante rassemblant dans des notes improvisées le matériau de ses futurs livres, quand la guerre serait finie.
On trouve dans les 228 fragments ici recueillis dans l'ensemble de ses écrits et présentés en édition bilingue néerlandais-français toute la force et la liberté de pensée de cette jeune femme exceptionnelle, affrontée à l'extermination méthodique des siens. De nombreuses réflexions qui passent souvent inaperçues dans la masse des Journaux et des Lettres sont ici mises en relief dans un phrasé qui s'efforce de retrouver un peu la spontanéité et la flamme de cette voix passionnée.
Ce qui frappe, c'est l'importance et la permanence de Rilke dans la méditation quotidienne d'Etty. Lorsqu'elle est à son tour internée au camp de Westerbork, c'est encore un livre de Rilke qu'elle emporte, avec la Bible et son dictionnaire de russe. Rilke est maître à écrire, autant que son maître de vie. C'est sur la place de Rilke dans la pensée d'Etty que se concentre ici la préface de Gérard Pfister, dans la droite ligne de celle qu'il a donnée en octobre dernier à sa traduction du Livre de la vie monastique, le livre de Rilke que cite le plus abondamment Etty.
Rappelons que, dès 2007, les Éditions Arfuyen ont publié un ouvrage intitulé Etty Hillesum, «histoire de la fille qui ne savait pas s'agenouiller », présentant trois lectures parallèles de cette oeuvre : juive (Claude Vigée), chrétienne (Dominique Sterckx) et laïque (Charles Juliet).
Cet ouvrage donnait aussi pour la première fois la parole à la famille d'Etty,?à travers le témoignage de notre cousine Liliane Hillesum, seule survivante de la famille de l'écrivaine. C'est à elle qu'est dédié le présent ouvrage.
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Dans son Journal Etty Hillesum évoque avec admiration un livre de Rilke qu'elle est en train de lire : Über Gott (Sur Dieu). Ce livre a été publié par Carl Sieber en 1934 chez Insel. Époux de Ruth, la fille unique de Rilke, Sieber fut avec elle l'éditeur de la correspondance de Rilke (6 volumes, 1936-1939).
Dans sa première édition, ce volume comprenait, outre une riche préface de Carl Sieber, la lettre à H.P.
Du 8.11.1915 et la lettre à M. V., de février 1922, toutes deux rendant compte de la réflexion de Rilke sur Dieu et sur les religions. Le travail d'édition de la correspondance de Rilke lancé par Sieber n'avait pas encore pu être mené à bien et révéler plusieurs autres lettres tout aussi essentielles sur ce même thème.
Une nouvelle édition de Sur Dieu ne pouvait aujourd'hui laisser de côté ces dernières si l'on voulait avoir une vue vraiment juste de l'itinéraire spirituel de Rilke. C''est pourquoi la présente édition a été enrichie de trois autres lettres d'une importance majeure : la lettre à Ilse Blumenthal-Weiss du 28.12.21, la lettre à Margarete Sizzo-Noris-Crouy du 6.01.23, enfin la lettre à Witold Hulewicz du 3.11.25.
L'ensemble est précédé d'une étude intitulée « Sur le message spirituel de Rilke ». Message essentiel et passionnant, en effet, mais aussi d'une incroyable modernité : « Rilke, écrivait le grand écrivain Robert Musil, a été, dans un certain sens, le poète le plus religieux depuis Novalis, mais je ne suis pas sûr qu'il ait vraiment eu de religion. Il voyait autrement. D'une façon neuve, intérieure. »
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Le livre de la vie monastique
Rainer Maria Rilke
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 17 Octobre 2019
- 9782845902909
L'oeuvre de Rilke n'a cessé d'accompagner les éditions Arfuyen depuis leur création. De Rilke elles ont publié six ouvrages, souvent réédités : Le Vent du retour, trad. Claude Vigée (1989, rééd. 2005) ; La Vie de Marie, trad. Claire Lucques (1989, rééd. 1992 et 2013) ; L'Amour de Madeleine (1992, rééd. 2000 et 2015) ; Le Livre de la Pauvreté et de la Mort, trad.
Jacques Legrand (1997, rééd. 2016) ; « Donnez-nous des maîtres qui célèbrent l'Ici-Bas » (2006), enfin Ainsi parlait Rainer Maria Rilke, trad. Gérard Pfister (2018).
Le Livre de la vie monastique (Das Buch vom mönchischen Leben) a été écrit par en 1899 au retour de son premier voyage en Russie (avril-juin 1899) avec Lou Andreas-Salomé, à qui il est dédié.
Il constitue la première partie du Livre d'heures publié en 1905. Lou Andreas-Salomé en conservait le manuscrit original qui sera publié en fac-similé en 1936 : y figurent à côté des poèmes de précieux commentaires sur les lieux, les circonstances et l'état d'esprit dans lesquels ils ont été écrits par le « moine » réputé en être l'auteur. Ils sont reproduits ici pour la première fois avec les poèmes.
Écrit dans des circonstances exceptionnelles, ce texte est une des oeuvres les plus fortes, les plus « nietzschéennes » de Rilke, l'une de celle qu'Etty Hillesum gardait toujours avec elle. Peu et souvent très mal traduite en français (car très difficile à rendre), elle reste à découvrir par le public français.
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Le psaume des psaumes
Bède Le vénérable
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 10 Novembre 2022
- 9782845903395
En l'an 802, Alcuin (735-804), conseiller et proche de Charlemagne, offre à un de ses amis un petit livret : « Ce livret, écrit-il, contient le petit psautier attribué au saint prêtre Bède que ce dernier a confectionné en recueillant dans chaque psaume selon la vérité hébraïque les versets qui conviennent à la louange de Dieu et à la prière. » Comme Alcuin le souligne, Bède utilise non pas la traduction latine du psautier de la Bible grecque, mais la traduction des psaumes réalisée à partir de l'hébreu par saint Jérôme vers l'an 405. Le « petit psautier du saint père Bède » est un seul long psaume recomposé à partir de versets choisis dans l'ensemble des psaumes. Bède exclut les versets appelant à la vengeance de Dieu ou au châtiment des coupables, mais uniquement ceux qui évoquent la délivrance accordée par Dieu à ceux qui le servent. Cet unique texte est le fruit d'une profonde et longue méditation des psaumes par le moine Bède jusqu'à le transformer en un pur et magnifique psaume nouveau, comme un Psaume des psaumes.
La présente traduction est la première qui soit réalisée en français. Pour chaque verset est indiquée ici la numérotation de la Bible hébraïque ainsi que celle de la version latine.
Grâce à Alcuin, l'Abbreviated Psalter de Bède connaîtra une postérité qu'il n'aurait pas imaginée. Sur le modèle du psautier de Bède fleurissent dès l'époque carolingienne une multitude de psautiers abrégés. Aujourd'hui encore la Liturgie des heures s'inscrit dans une tradition similaire. -
Les révélations de l'amour divin
Julienne de Norwich
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 6 Avril 2017
- 9782845902497
Le texte ici présenté est la traduction du texte court des Révélations de l'Amour divin (Revelations of Divine Love) de Julienne de Norwich. Ce texte court nous est parvenu dans un unique exemplaire conservé à la British Libra-ry de Londres. Probablement écrit peu de temps après sa maladie par la jeune Julienne de Norwich (et donc vers 1373), ce texte court rend compte avec force et simplicité des 16 révélations reçues tandis que le texte long, écrit et réécrit tout au long de sa vie, n'en est qu'une sage réélaboration. Premier chef d'oeuvre de la littérature anglaise, ce texte court est étonnam-ment très peu connu en France. Publié pour la première fois en 1976 par les éditions du Parvis (Suisse) dans une traduction de Roland Maisonneuve, il est depuis très longtemps introuvable dans notre langue.
« Un des plus beaux livres qui soit », disait Henri Bremond en parlant des Révélations. T. S. Eliot reprend dans ses Quatre Quatuors la parole reçue par Julienne de Norwich : « Je veux faire que tout soit bien, je ferai que tout soit bien, Je peux faire que tout soit bien, et Je sais faire que tout soit bien. Et tu verras par toi-même que tout sera bien », révélation qui est suivie de deux autres non moins réconfortantes : « Je te garde en pleine sécurité » et « Tu ne seras pas vaincue ». La spiritualité de Julienne est la vision d'un amour plus puissant que tout : que le péché, que la faiblesse, que la mort. Profondément joyeuse donc et qui suffit à illuminer une existence que Julienne vécut tout entière recluse dans un mur de l'église de Norwich.
Considérée par le cistercien Thomas Merton (1915-1968) comme « l'un des plus grands théologiens anglais », elle est une sainte pour l'Église anglicane.
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Rabbi Mordechai Joseph Leiner (1801-1854) ; la liberté hassidique
Catherine Chalier
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 8 Octobre 2020
- 9782845902992
Comme le Baal Chem Tov, fondateur du hassidisme, un siècle avant lui, Rabbi Leiner cherche à penser comment l'âme humaine peut parvenir à se réconcilier avec sa source divine. C'est pour lui l'essentiel face à la violence qui prévaut en ce monde.
Son livre, dont certains jugèrent les audaces hérétiques, est le premier livre hassidique publié sans les approbations traditionnelles. De quel ordre est la rivalité entre les deux fils de Jacob, Juda et Joseph ?
Juda, porte une pure grâce à la « racine de sa vie » : il reçoit la révélation de toujours « regarder vers l'Éternel ». Joseph, atteste au contraire de la primauté absolue de la Loi (halakha). Comme Juda, R. Leiner propose une approche individualiste de la spiritualité.
Selon lui, Dieu reste absent pour la plupart des humains, qui ne sont jamais directement éclairés par Lui ; mais il est présent aussi, car la Torah et les rites restent un guide sûr pour vivre en ce monde-ci sans avoir à faire des choix. Ne plus ressentir le besoin de la Loi ne dispense donc pas de la nécessité de lui rester fidèle. Le risque est de se faire des illusions sur l'illumination dont on jouit.
L'assassinat de Rabbi Mordechai Joseph Eleazar de Radzyn, dernier descendant de Rabbi Leiner, bouleversa les juifs du Ghetto de Varsovie. R. Leiner n'a jamais soutenu que la malignité humaine est voulue par Dieu. Il enseigne qu'unir sa volonté propre à la Sienne et pressentir sa puissance au plus secret de soi constitue la voie d'une libération de ses illusions sur Lui, sur soi et sur le monde. C'est t(rès différent.
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Ainsi parlait Tome 36 : Jean de Ruysbroeck ; dits et maximes de vie
Jean De Ruysbroeck
- Arfuyen
- Ainsi Parlait
- 13 Octobre 2022
- 9782845903364
Les Éditions Arfuyen ont publié de nombreux ouvrages liés à la mystique rhéno-flamande : à coté des grands Rhénans Eckhart (1260-1328), Tauler (1300-1361) et Suso (1296-1366), la figure majeure des Flamands est Ruysbroeck (1293-1381). Bien que très audacieux dans sa pensée de l'union à Dieu, « l'ermite de la Vallée Verte » (Groenendael), surnommé par la postérité « l'Admirable », n'a pas été condamné comme Eckhart, mais au contraire béatifié.
Ruysbroeck n'a pas suivi d'études théologiques, n'a pas pris de grades universitaires, comme Eckhart ou Tauler. Dans son « ignorance merveilleuse », il a médité l'Écriture et surtout vécu une expérience intérieure commencée jeune qu'il a décrite, dans son premier ouvrage : Le Royaume des Amants.
Dès ce livre, il a défini son idéal de vie chrétienne, « la vie commune » (ghemeine leven). L'homme qui s'y adonne doit se placer « au sommet de son esprit », écrit-il, entre « la jouissance mystique et l'action ».
Telle fut la vie au sein du monastère de Groenendael dont Ruysbroeck fut le premier prieur en 1349. A sa mort, en 1381, le monastère de Groenendael est prospère et d'un grand rayonnement.
Personnalité fascinante que celle de Ruysbroeck :
« Au fond de cette obscure forêt brabançonne, écrit Maeterlinck, son âme, ignorante et simple, reçoit, sans qu'elle le sache, les aveuglants reflets de tous les sommets solitaires et mystérieux de la pensée humaine. Il sait, à son insu, le platonisme de la Grèce ;
Il sait le soufisme de la Perse, le brahmanisme de l'Inde et le bouddhisme du Tibet. » -
Remédier aux grands désordres : prêtres, religieux, laïcs
Marie de la trinité
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 8 Septembre 2022
- 9782845903418
Prenant la suite des 7 volumes parus chez Arfuyen, les Éditions du Cerf ont sous la direction d'Éric de Clermont- Tonnerre ont publié 11 gros volumes consacrés à Marie de la Trinité : l'intégralité des Carnets (5 vol.) ; la Correspondance avec Mère Saint-Jean (3 vol.) ; la biographie écrite par Christiane Sanson ; enfin deux volumes d'études.
Un aspect essentiel de la pensée de Marie de la Trinité restait aujourd'hui à aborder : sa réflexion très stimulante et novatrice sur le rôle des laïcs dans l'Église.
Réflexion qui se fonde sur une expérience personnelle très douloureuse : « Je voudrais, écrit-elle, réunir tous les prêtres du monde et leur montrer en exemple vivant ce que c'est que de faire pression sur les consciences, de se substituer à elle ; de développer, pour obtenir plus de soumission, la défiance de soi-même. » Ce sont précisément de tels abus de pouvoir qui sont à l'origine du vaste scandale dénoncé en France par le rapport du CIASE sur la pédophilie dans l'Église.
Réflexion qui se fonde aussi sur la mission que Marie de la Trinité a reçue pour « remédier aux grands désordres ». Ces désordres, autant spirituels que psychiques, viennent de conceptions erronées de la Filiation, et en particulier de l'usurpation par les clercs d'une fausse paternité, entraînant « l'exaltation, transférée au plan religieux - mais souvent non purifiée - de leur sexualité masculine ».
« N'appelez personne sur la terre votre père », prescrit l'Évangile (Matthieu 23, 9). Pour Marie de la Trinité, le sacerdoce appartient à tous. Prêtres et religieux n'ont qu'un ministère pour le service des laïcs. C'est toute une fausse conception qu'il faut donc renverser.
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Le Swami et la Carmélite Tome 1 : l'appel de l'Inde ; correspondance 1959-1968
Henri Le saux, Thérèse de Jésus
- Arfuyen
- Ombre
- 8 Septembre 2022
- 9782845903388
« Entre le 19 et 22 septembre 1976, elle disparut sans laisser de traces. On peut tout supposer :
Accident, mauvais coup... On ne sait rien et on ne peut rien déduire de ses lettres. » De l'étonnante destinée de Thérèse de Jésus (1925-1976), partie du carmel de Lisieux pour rejoindre en Inde Henri Le Saux (1910- 1973) et disparue sur les bords du Gange, il semblait ne rester aucune trace.
En l'espace de trois ans, de Lisieux à Pondichéry, en passant par Delhi, plus de 700 pages de lettres ont été retrouvées par Yann Vagneux, prêtre des missions étrangères et grand connaisseur de l'Inde. De cet ensemble se dégage le dialogue spirituel exceptionnel qui a eu lieu entre cette femme assoiffée d'absolu et pleine de courage et le charismatique moine bénédictin devenu en Inde swami Abhishiktananda.
« Nulle âme qui sentit l'appel réel au-dedans ne peut demeurer insensible au souffle qui passe en la tension de l'Inde vers l'absolu », lui écrit le Swami. « Si la paix demeure au fond, écrit la Carmélite, ce n'est quand même pas sans quelque effroi que j'aborde l'aventure. Je crois que tout cela fera un bon creuset de purification. » Henri Le Saux a laissé de nombreux ouvrages (souvent hélas épuisés) étincelants d'intelligence et de liberté intérieure. Citons Sagesse hindoue, mystique chrétienne (1965) ou Souvenirs d'Arunâ-chala (1978).
Fondée sur la solide formation monastique des bénédictins et sur la méditation incessante des écritures chrétiennes et hindoues, son aventure spirituelle est l'une des plus fascinantes du XX° siècle. -
Malgré une existence sans cesse itinérante et consacrée au soin des malades, Paracelse a écrit des milliers de pages. Ses oeuvres complètes comptent 26 volumes. Insupportable pour les uns parce qu'il ne se pliait pas aux usages des savants (il écrivait en alémanique), admirable pour d'autres par la puissance visionnaire de sa philosophie de la nature, Paracelse a déchaîné les polémiques et, de ce fait, peu de textes ont pu paraître de son vivant.
Si ses textes sur la médecine et la nature sont connus, ses écrits sur la religion et l'éthique n'ont commencé d'être publiés que très tardivement. Pour lui, Dieu se fait connaître par sa parole (codex scripturae) et par la nature (codex naturae) et l'analogie est la voie de l'intelligence de la nature à celle du monde spirituel. Car, pour lui, tout se répond et se fait écho.
Paracelse refuse de pratiquer la médecine sans comprendre, comme aussi de prendre pour argent comptant les enseignements des théologiens. Sans cesse, il oppose l'église de pierre, qui multiplie les pratiques extérieures, et l'Église de l'esprit. Il se méfie tout autant de l'ordre trop humain voulu par les Réformateurs. Une idée le hante : la recherche de la vie bienheureuse. Pour lui, elle doit se réaliser dès cette vie et la transmutation intérieure est le moyen d'y parvenir : l'alchimie nous indique le chemin de réaliser en soi la pureté évangélique.
« L'inquiétude, écrit-il, est plus utile que la quiétude. » Par son inlassable quête de vérité et son dévouement aux pauvres, il ne cessera de marcher luimême vers cette perfection.
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Johannes Scheffler, dit Angelus Silesius (1624-1677) est né à Breslau en Silésie (aujourd'hui Wroclaw) dans une famille luthérienne de petite noblesse. Selon l'usage de l'époque, ses études l'amènent à un tour d'Europe : inscrit en mai 1643 à l'Université de Strasbourg pour étudier la médecine, la politique et l'histoire, il arrive à Leyde en septembre 1644, et enfin à Padoue en 1647. Médecin de profession comme Paracelse, il se convertit au catholicisme en 1653 et entre dans l'ordre franciscain en 1661. La même année il devient prêtre. C'est en 1657, à mi-chemin de sa conversion et son entrée dans les ordres, que paraissent les poèmes du Cherubinischer Wandersmann. Réédités dans une version augmentée en 1675, deux ans avant sa mort, ces poèmes s'inscrivent dans la plus haute tradition mystique, étonnamment proches de Maître Eckhart même si marqués aussi par l'expérience ardente d'un Jakob Böhme. Leibniz range Silesius parmi ceux « dont les pensées extraordinairement audacieuses, remplies de comparaisons ardues ... confinent à l'impiété ». De fait, de Hegel à Heidegger en passant par Schopenhauer, l'écho de son oeuvre sur la pensée profane n'a cessé de s'amplifier : « Cette avancée téméraire, écrit Roger Munier, cette tension hardie vers les confins dans l'approche du mystère tant de Dieu que de l'homme, peut-être est-elle pour nous l'écho le plus juste, sinon l'appel le plus directement adressé d'une voix qui a retenti il y a plus de trois siècles ? » C'est dès la traduction du titre que Munier nous introduit à une nouvelle lecture. Car le mot Wandersmann n'a pas le sens premier de « pèlerin » (en allemand Pilger) : il évoque avant tout la marche, le cheminement, les voyages. Sans doute est-il « chérubinique » et pur, cet « homme en route », mais il n'est qu'un homme en route. Son aventure est celle de tout homme en quête et voué à l'errance, à cette marche extatique dans le temps qui fait de l'âme, selon l'expression même de Silesius, « la tente errante de Dieu » (IV, 219).
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Le Swami et la Carmélite Tome 2 : la beauté du Gange ; correspondance, 1968-1973
Henri Le saux, Thérèse de Jésus
- Arfuyen
- Ombre
- 14 Septembre 2023
- 9782845903555
Au travers des quelque 700 pages, admirablement écrites et pensées, de la correspondance entre Henri Le Saux (1910-1973) et Thérèse de Jésus (1925-1976) se révèle le dialogue spirituel exceptionnel qui a eu lieu entre cette carmélite assoiffée d'absolu et pleine de courage et le charismatique moine bénédictin devenu en Inde Swami Abhishiktananda. Publié en septembre 2022, le premier volume de cette correspondance, intitulé « L'appel de l'Inde », nous a montré le long cheminement de Thérèse, guidée par Henri Le Saux, avant qu'elle ne puisse son rêve de vivre en Inde une vie purement contemplative. Intitulé « La beauté du Gange », ce second volume nous fait assister à son parfait accomplissement. En juin 1975, Thérèse réalise le rêve qui l'habite depuis tant d'années : « une petite maison très primitive de deux pièces, avec toit de tôle ondulée sans électricité, au milieu des manguiers et autres arbres [...] En faisant de la gymnastique dans les rochers, je peux aller prendre mon bain dans le Gange qui coule en contre-bas. Je n'ai jamais rencontré nulle part une telle qualité de silence. » Son maître Henri Le Saux est mort depuis deux ans déjà. Sa solitude est totale. Elle est initiée au mantra le plus ancien de l'Inde alors que « même les femmes de caste brahmanique n'ont pas le droit d'y être initiées. » Un an après cependant, sa maisonnette est retrouvée déserte. Six mois plus tard, en avril 1977, l'autre disciple d'Henri Le Saux, Marc Chaduc, disparaîtra lui aussi de son ermitage de Kaudiyala, à 30 km de là. Jamais leurs corps ne seront retrouvés.
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Les lettres de la création ; l'alphabet hébraïque
Chalier Catheri
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 7 Septembre 2006
- 9782845900936
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Dits de maitre eckhart (les)
Gérard Pfister
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 20 Février 2003
- 9782845900196
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« Jean de la Croix, écrit le grand poète espagnol Jorge Guillén, est le plus grand poète le plus bref de la langue espagnole, peut-être de la littérature universelle. » Mais cette poésie est d'une telle densité, d'une telle intensité, d'une telle beauté qu'elle représente un sommet de toute la poésie amoureuse.
Les circonstances dans lesquelles cette oeuvre a vu le jour sont pourtant des plus pénibles. Le 2 décembre 1577, Jean de la Croix est enlevé de force et sévèrement enfermé dans une cellule du Couvent des carmes mitigés de Tolède hostiles à la ré-forme qu'il souhaite promouvoir. Pendant huit mois, il y est soumis à un isolement total et à de grandes vexations. Mais c'est au cours de cette période qu'il compose une grande partie du fameux Cantique spirituel. Selon la tradition, les premiers vers lui seraient venus en entendant, du fond de son cachot, chanter une chanson d'amour : « Je me meurs d'amour, / Mon Amour, que faire ? » Transposée en amour divin, l'inspiration du poète exprime la brûlure d'un amour que rien ne peut apaiser. Quant au poème Nuit obscure, souvent considéré comme son chef-d'oeuvre, il fut écrit, semble-t-il, très peu de temps après son évasion de sa prison de Tolède.
Introuvable depuis plusieurs années, la traduction de Bernard Sesé, qui constitue depuis trente ans l'édition de référence des poèmes de Jean de la Croix, est ici publié dans sa version définitive, tout à la fois complétée de nombreux poèmes (notamment les admirables et très peu connus versillos) et substantiellement révisée. Bernard Sesé est également l'auteur d'une Petite vie de Jean de la Croix (1990). Il est le tra-ducteur des Dits de lumière et d'amour (1985).
Les « versets » (versillos) ont été écrits pour légender les cartes du Mont de Perfection dessinées vers 1578 par Jean de la Croix pour les carmélites de Beas de Segura.
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Ainsi parlait therese d'avila - dits et maximes de vie
Thérèse d'Avila
- Arfuyen
- 26 Février 2015
- 9782845902091
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Rabbi Chmuel Bornstein (1856-1926), l'espoir hassidique
Catherine Chalier
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 7 Février 2019
- 9782845902800
Après Les Lettres de la création (2006), les Éditions Arfuyen ont commencé de travailler avec Catherine Chalier à une suite d'ouvrages consacrée aux grandes figures du hassidisme. Le projet de cette série est de donner à lire pour la première fois les textes les plus substantiels de ces auteurs, et non pas seulement leurs anecdotes ou bons mots.
Après Kalonymus Shapiro, rabbin au Ghetto de Varsovie (2011), Aux sources du hassidisme, le Maggid de Mezeritch (2014) et Le Rabbi de Kotzk , un hassidisme tragique (2018), le présent volume est le 4 e de la série.
Publiés de façon posthume, les 5 volumes du Chem miChmuel sont rapidement devenus des livres fondamentaux du hassidisme polonais.
R. Chmuel Bornstein a une conscience aiguë des ravages du désespoir qui guette les créatures, même les plus dévouées à Dieu et aux êtres humains. Pour lui le Chabbat est une réponse à ce tourment. Là où chaque créature se sent pleine d'elle-même, le Chabbat oblige l'homme à une pause bienfaisante qui arrête l'avidité d'être et creuse en chacun un espace qui lui permet donc de devenir un réceptacle de cette lumière et de ce souffle. C'est pourquoi le Chabbat est décrit comme « saint », c'est-à-dire séparé du temps ordinaire où l'impatience - d'être et de faire - ne cesse de revendiquer ses droits.
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Sur la pratique de la présence de Dieu
Nicolas Herman
- Arfuyen
- Les Carnets Spirituels
- 26 Janvier 2017
- 9782845902442
« Il n'est pas nécessaire, disait Laurent de la Résurrection, d'avoir de grandes choses à faire, je retourne ma petite omelette dans la poêle pour l'amour de Dieu. » Et il expliquait : « Le temps de l'action n'est pas différent de celui de l'oraison ; je possède Dieu aussi tranquillement dans le tracas de ma cuisine que si j'étais à genoux devant le Saint-Sacrement. » Étrange mystique que celui-là : ni saint ni bienheureux ni même vénérable, et pourtant l'une des plus hautes figures spirituelles du Carmel et, sans aucun doute, celle qui parle le plus à notre époque.
Né dans un village pauvre de Lorraine, soldat puis domestique, il restera toute sa vie frère convers, voué aux tâches les plus humbles : cuisinier, puis savetier. Peu lui importe : « Il n'est pas nécessaire d'être toujours à l'église pour être avec Dieu ; nous pouvons faire de notre coeur un oratoire dans lequel nous nous retirons de temps en temps pour nous y entretenir avec lui amoureuse-ment. » Telle est sa « pratique de la présence de Dieu », simple et joyeuse.
Son oeuvre se résume à des maximes et à 16 lettres. Mais son rayonne-ment est tel que les plus grands, notamment Fénelon, viennent lui demander conseil et qu'il est de son vivant compté parmi les plus grands mystiques. Le P. de Beaufort publie en 1692 ses écrits et deux ans plus tard les Entretiens qu'il a eus avec lui. Il les accompagne de deux hommages. Nous publions l'intégralité de ces textes. Préface et postface sont signées par deux carmes spécialistes de Frère Laurent : S. Robert (Québec) et M.-L. Huet (Toulouse).