L'auteur, présenté comme ennemi public numéro 1 au début des années 1970, retrace les crimes et délits qu'il a commis seul ou avec des complices.
«Il avait un sablier à la place du coeur, qui égrenait doucement le temps qu'il lui restait. À la fin de sa vie, il commença à marcher sur les mains pour inverser le processus. Et il put tout recommencer, la tête en bas».
Avec les Nanofictions, Patrick Baud s'est lancé dans un étonnant défi littéraire : raconter des histoires complètes en quelques phrases. Teintées de fantastique, d'onirisme, de poésie et d'humour, ces micronouvelles invitent les lecteurs à plonger dans un imaginaire riche et foisonnant.
« Lorsque j'ai appris que j'allais devenir père, je me suis procuré des guides pour me préparer, et je suis tombé sur des phrases comme : «Oubliez les soirées entre amis, il va falloir trimer !», ou encore «Concession, sacrifice, fatigue... Êtes-vous vraiment prêt ?» J'étais abasourdi par tant de clichés et la pratique m'a confirmé qu'on entend trop de bêtises à propos de la paternité. J'ai donc décidé de livrer mon expérience pour raconter ce qui se passe vraiment au quotidien. » Dans ce livre, Raphaël Carlier décrit comment la paternité a changé sa vie. Sous la forme d'un journal de bord et à travers des anecdotes à la fois drôles et touchantes, Papa 2.0 va rassurer tous ceux qui ont peur de mal faire. Il pousse les futurs parents à dépasser leurs inquiétudes et leurs préjugés pour profiter pleinement d'un des moments les plus importants de leur vie.
Le rappeur raconte sa vie et sa carrière : son enfance, sa découverte du rap et du hip-hop dans les années 1980, son rôle au sein du groupe NTM de 1991 à 2002, sa vie aux côtés de Béatrice Dalle, les affaires judiciaires auxquelles il a été mêlé, sa carrière solo, etc.
Il a été la plus grande star du cinéma français et ses films continuent de faire les belles heures de la télévision.
Les acteurs de la nouvelle génération, jean dujardin en tête, ne cessent de clamer haut et fort leur dette envers ce comédien qui ne s'est jamais pris au sérieux - au risque de ne pas être pris au sérieux. avec a bout de souffle, il a renouvelé la manière de jouer et les canons de la beauté masculine. insouciant et turbulent, rebelle, d'un naturel saisissant, intrinsèquement moderne, il est devenu le héros blagueur et intrépide de films dont il n'hésitait pas à exécuter lui-même les cascades.
Comment s'est forgé le mythe belmondo ? que cache-t-il derrière ses facéties et sa pudeur ? comment cet homme surdoué pour la vie a-t-il surmonté les épreuves - notamment la maladie qui l'a rattrapé en 2002 ? dans cette enquête intime, enrichie de rencontres de l'auteur avec la star, une quarantaine de proches racontent " leur " belmondo : l'acteur, le pote, le séducteur, le mari. belmondo, l'incorrigible ou le portrait d'une vie mais aussi d'une époque : l'âge d'or du cinéma populaire français.
J'habite au 3e étage à droite. Si je meurs, c'est probablement mon proprio qui m'a tué. « Un jeune homme quitte le cocon familial pour s'installer dans un appartement qu'il loue à Mr. K. , propriétaire louche et peu causant. Dans ce nouveau lieu, des événements étranges et inquiétants vont rapidement se multiplier, et les voisins vont peu à peu révéler leurs vrais visages... 3e droite est un roman d'un genre nouveau construit comme une série télé, en 18 chapitres concis et truffés de rebondissements.
Thomas Debord est un professeur de lettres en ZEP passionné par son métier. Lassé par un gouvernement qui détricote l'éducation, frustré par l'absence de prise en compte des manifestations et grèves successives, il décide de s'engager dans une voie plus violente.
Un matin, il prend une de ses classes en otage, afin de mettre en lumière des dysfonctionnements qui n'intéressent habituellement que de très loin les médias. Pris au piège de l'emballement médiatique et de la cacophonie des réseaux sociaux, enfermé avec ses élèves, Thomas Debord va tenter de faire entendre sa voix.
Un roman ancré dans le réel, construit comme un thriller et qui nous plonge dans la multitude des formes de discours auxquels nous sommes confrontés à chaque drame.
Depuis trente ans, Richard Melloul a suivi Gérard Depardieu dans les coulisses de ses tournages niais aussi de sa vie privée.
Une manière unique de découvrir, de l'intérieur, l'homme, l'acteur, le père, l'amoureux, le vigneron, bref, le boulimique, assoiffe de rencontres et de découvertes. Pour ce livre réunissant plus de quatre cent photos, en grande partie inédites, Gérard Depardieu a accepté de revenir sur les moments clés de son parcours. Un ouvrage enrichi du témoignage d'une quarantaine de comédiens et metteurs eu scène ayant tourné avec la star.
Chacun raconte "son " Depardieu... Isabelle Adjani ? Fanny Ardant ? Frédéric Auburtin ? Barbara ? Nathalie Baye ? Monica Bellucci Michel Blanc ? Bertrand Blier ? Carole Bouquet ? Jean Carnet ?Vincent Cassel ? Alain Chabat ? Claude Chabrol ? Glenn Close ? Joui-Laurent Cochet ? Alain Corneau ? Josée Dayan ? Catherine Deneuve Robert De Niro ? Michel Denisot ? Elisabeth Depardieu ? Matt Dillon ? Whoopi Goldberg ? Bertrand de Labbey ? Philippe Labro ? Gérard Lanvin ? John Malkovich ? Ornella Muti ? Maurice Pialat Michel Pilorgé ? Benoit Poelvoorde ? Jean-Paul Rappeneau ? Pierre Richard ? Jean Reno ? Gena Rowlands ? François Truffaut ? Sigourney Weaver ? Jacques Weber.
Petite encyclopédie illustrée du rock à travers ses liens avec le sexe : les conquêtes d'Elvis Presley, les sous-entendus des morceaux de blues, le sombre Marylin Manson, etc.
Corine de TELEPHONE. Des années durant. Corine fut la seule fille du rock français. La seule fille au milieu d'un groupe de garçons dans le vent. En quittant leur formation respective, en 1976, Jean-Louis Aubert et Richard Kolinka, associés désormais à Louis Bertignac et à Corine Marienneau, n'envisageaient sûrement pas que leur réunion allait devenir, une décennie durant, un incroyable phénomène, musical et culturel. Corine a représenté pour d'innombrables garçons plus qu'un phantasme, le rêve d'une fille libre et affranchie, capable de suivre ses potes jusqu'au coeur de la nuit. Dans le même temps, des filles, sans doute, encore plus nombreuses, ont envié cette amazone, si bien entourée... Nul ne soupçonnait ni mémé n'imaginait les difficultés, et parfois les blessures, d'un quotidien que tous se plaisaient à idéaliser. Après neuf ans de vie commune, les membres du groupe aspirèrent à mener des projets en solo. Vingt années plus tard, Corine revisite son histoire et, donc, celle de TELEPHONE, assurément le plus populaire des groupes de rock français.
«Quand j'ai quitté le Michigan en 1974, à douze ans, j'ai annoncé à tous
mes amis que je partais à Los Angeles pour devenir une star de ciné. Mais
dès que j'ai commencé à me balader dans l'Austin Healey de mon père en
fredonnant (sans grand talent) les chansons diffusées à la radio, j'ai
annoncé : C'est décidé. Je veux devenir chanteur.»
Ainsi se raconte le leader d'un des groupes rock les plus déjantés de ces
20 dernières années. Fils du dealer attitré du tout Hollywood, Kiedis plonge
à l'adolescence dans l'univers de la scène musicale underground. Après
des années passées à errer de fix en trip, de magouille en combine, c'est
en fondant les Red Hot Chili Peppers, en 1983, qu'il trouve l'exutoire qui
lui manquait. Le groupe sillonne le pays, entraînant derrière lui une foule de
fans en délire et croisant la route des plus célèbres artistes (Kurt Cobain,
Sinéad O'Connor, les Rolling Stones, etc.).
Mais être une star du rock a ses revers. Lorsque Kiedis prend conscience
que l'héroïne peut avoir sa peau, il décide d'entreprendre une véritable
quête spirituelle, qui le mènera de l'Inde à la Nouvelle-Zélande, pour mieux
le renvoyer à ses origines.
Scar Tissue est le témoignage sans tabou, scandaleux et hilarant, du
«membre le plus camé et sexy du groupe de rock le plus camé et sexy
de Californie».
Et la voilà, l'étoile qui me guide en toutes circonstances : le rêve. Pour moi, la vie est un gros gâteau, avec des tranches de réalité et des tranches de rêve. Ce sont ces dernières que j'avale avec le plus d'appétit, et ça depuis l'enfance.
Bien sûr, au fil des temps, j'ai abandonné l'idée d'être Tarzan ou Geronimo, et après quelques années de latence, j'ai trouvé, après avoir découvert Danny Kaye, le « truc » : devenir acteur. Ainsi, je pouvais continuer à poursuivre mes rêves d'enfance, jouer à être un autre. Vivre mille aventures à travers les personnages que j'interprétais. Je suis devenu publiciste, avocat, assistant social, psychanalyste, mais à ma façon. Seulement voilà, être comédien, c'est quoi ?
Donner vie à des personnages que vous n'êtes pas, avec le plus de réalisme possible, de vérité surtout. Et paradoxalement, c'est toujours moi qu'on retrouve derrière ces personnages et non le contraire. C'est peut-être pourquoi j'ai toujours douté d'être un comédien. C'était toujours moi, confronté à des situations comiques : distrait, inadapté, malchanceux, timide.
En 1945, une poignée de jeunes gens, qui ont entre 15 et 30 ans, se réveillent avec l'envie de soigner les cicatrices de la guerre en prônant la fureur de vivre et en se jetant dans la gueule du présent.
Avec eux, foin de nostalgie. Ils viennent de Grèce (Moustaki), de Belgique (Brel), d'Italie (Reggiani), d'Arménie (Aznavour), de Russie (Gainsbourg), de Monaco (Ferré). et même de France ! Rien ne les rassemble. Sinon la musique. Une formidable envie de chanter. Et la nécessité de s'épancher dans des cabarets de fortune, qui dès la Libération sortent de terre comme des champignons.
Ils se croisent alors. Apprennent à se connaître. S'aiment, se fâchent, mesurent leurs talents. La plupart, autodidactes, n'ont pas fait d'études. Mais n'en ont cure, et ne caressent qu'un rêve : entendre leurs voix. Au début, mis à part Montand, on ne les écoute pas. Ils ne sont pas à la mode. Ne font ni dans la chanson de crooner, ni dans les numéros de distraction. Non : ils racontent le mal de vivre.
Chantent les poètes maudits. Fraient avec l'existentialisme. Libèrent les moeurs. Se mêlent de politique. Font l'éloge de l'anti-conformisme. Brandissent parfois le drapeau noir de l'anarchie. Et puis surtout, ils ont de drôles de gueules. Tout en leur défaveur ! Et pourtant, ce sont les mêmes qui vont devenir beaux, puissants de charisme, atteints par le panache. Ovationnés par des salles debout.
Et bientôt intronisés de leur vivant « monstres sacrés ». Les Magnifiques livre le portrait de cette authentique famille, artistique autant qu'humaine.
Le cinéaste Georges Lautner se souvient : « J'ai fait la connaissance de Louis de Funès en 1942 lorsqu'il était pianiste à la Madeleine. Lorsque de Funès tourne Le Gendarme de Saint-Tropez en 1964 - son premier film en couleurs -, Louis de Funès est déjà passé 100 fois devant une caméra ! C'est peu de dire que le comédien d'origine espagnol aura connu un début de carrière difficile. Il lui faut attendre le début des années 1960 pour voir sa carrière décoller. Il a déjà 50 ans !
Pouic-Pouic, Faites sauter la banque, Le Corniaud, La Grande vadrouille, Le Grand restaurant, Le Petit baigneur, Les Grandes vacances, Oscar, Le Tatoué, Hibernatus, Jo, La Folie des grandeurs, Les Aventures de Rabbi Jacob, L'Aile ou la cuisse... sans oublier naturellement la série des Gendarme et des Fantômas...
Jean-Jacques Jelot-Blanc nous fait revivre une carrière jalonnée de comédies inoubliables et de duos légendaires avec Bourvil, Jean Richard, Michel Galabru, Jean Gabin, Mireille Darc, Bernard Blier, Yves Montand, Coluche... ou Annie Girardot.
Mais l'auteur nous fait aussi découvrir l'homme et la vie calme que l'acteur menait dans son château de Clermont, sa modestie et sa générosité.
Secrets d'état.
Comment les services secrets français ont infiltré la gauche prolétarienne des benny levy et jean-paul sartre, olivier rolin, serge july et andré glucksmann après les événements de mai 68. un document inédit sur la vie de deux agents de la dst pris dans les soubresauts de la révolte. meurtre de crs, faux attentats avant les élections, manipulation de l'extrême gauche, renaissance de l'antisémitisme, les coulisses sombres de la ve république.
«Je roulais en tête de toute la bande, et je sentais qu'aucune puissance ne pourrait nous arrêter. C'était comme si j'étais devenu le chef Crazy Horse, menant la charge à la tête de centaines et de centaines de motos filant toutes à 130 à l'heure. Les gens, dans les petites villes, entendaient le grondement de nos bécanes longtemps avant de nous apercevoir [...].Je ne possédais pas des millions de dollars, je n'étais pas non plus en couverture de Time Magazine. Mais ce que j'avais, c'était le respect.
Le respect de ceux qui comptaient sur moi.
Après tout, je me suis dit, j'étais Sonny Barger.
J'étais un Hell's Angel.»
Que fa sait Yves Adrien dans les années 70 ou 80, 80 ou 90, lorsque, par extraordinaire, Il n'écrivait pas ? Dormait-il du proverbial sommeil osirien ? Méditait-il de nouveaux assauts théoriques sur le monde, lui, le portier de nuit du Punk et la chantre du Novö ? Ou s'employait-il, encore et toujours, à par-faire l'art délicat, mais dangereux, du Dédoublement oe De quoi et aient faites ces incessantes éclipses et réclusions, retraites et disparitions, absences et dormitions, résidences et relégations qui devaient, bien vite, occuper trente années d'une vie confisquée oe À ces questions - légitimes -. la réponse, d'une simplicité biblique, est telle : délaissant scènes et modes, redites et romances, rixes et réverbérations, Yves Adrien, lorsqu'il n'écrivait pas, allait, toutes rumeurs tues et tous tumultes éteints, s'abattre en son sanctuaire de V., et écrivait.Une ou deux saisons - une ou deux années ? une ou deux décennies ? - passeraient ; de portraits cannibales en Adrianisme, d'Odyssette en Religion, d'Apogée en Abattage, naîtrait cette fresque étrange, mosaïque de romans fantômes mariant dandysme hémophile et stances d'après-médias, spleen opiacé et superstition chiffrale, cosmogonie sadienne et rédemption sidérale : jetant un pont étoile entre le Voyage autour de ma chambre de Xavier de Maistre et les missions mythiques de la NASA, Yves Adrien, en son sanctuaire de V., écrivait.
« De la vie et de la mort, n'espérer que la Ciel, station avancée de l'expansion, théâtre de la Fantomisation. »
Quel étrange duo : le séduisant crooner et le maigrichon, l'Italien de
Steubenville, dans l'Ohio, et le juif de Newark, New Jersey. La première
fois qu'ils montèrent sur scène ensemble, un miracle se produisit, et, en
très peu de temps, Martin et Lewis devinrent aussi connus qu'Elvis ou
les Beatles en leur temps, déclenchant l'hystérie sur leur passage.
Mais, le 24 juillet 1956, dix ans après leur première rencontre, Martin et
Lewis se séparent.
Chacun mena par la suite une carrière solo triomphante ; mais leur
séparation laisse à jamais un vide dans le coeur de chaque Américain.
Dans ce livre, à la fois émouvant, tragique et drôle, Jerry Lewis raconte,
sans langue de bois, une amitié de cinquante ans, depuis cette après-midi
de printemps 1945 où les deux jeunes artistes se croisèrent au carrefour
de Broadway et de la 54e Rue, jusqu'à leur dernière rencontre accidentelle
au milieu des années 90. Mais ce qui transparaît surtout, c'est l'immense
amour que Jerry Lewis portait et porte toujours à son partenaire, et que
Martin éprouvait aussi : un amour véritable qui durera éternellement.
Les aventures du petit Benjamin, dont le père lui dessine un jour une maman. Illustré de dessins de l'auteur.
Juillet 2011 : Amy Winehouse disparaît tragiquement à l'âge de 27 ans.
Encensée par la critique et acclamée par des millions de fans à travers le monde, elle a vécu sous le feu des projecteurs, entre triomphes et tragédies, jusqu'à devenir une légende. Mais ce n'est pas uniquement l'histoire de la star que son père, Mitch Winehouse, a choisi de nous raconter. Dans Amy il dresse un portrait intime de sa fille, de ses débuts chaotiques à son accession à la célébrité, en passant par son combat contre diverses addictions ;
Illustrant ses propos d'extraits jamais publiés de son journal et de photos de famille inédites, il revient aussi sur les événements les plus marquants de sa trop courte existence. Véritable livre hommage à la gloire d'une icône trop tôt disparue, cette biographie touchera au coeur un public à jamais sous le charme de la chanteuse.
Tous les bénéfices de la vente du livre seront reversés à la Amy Winehouse Foundation, l'association que Mitch a créée au nom d'Amy et qui vient en aide aux enfants et adolescents en difficulté.
L'Araignée, Daredevil, Iron Man, les X-Men, les Vengeurs! Tous les mois dans Strange™!
Entre rêve et réalité, Bernard Lavilliers a plus d´une vie. Il existe en conséquence plusieurs manières de le raconter. On peut s´enfoncer avec lui au plus profond de la jungle amazonienne, se ganter de boxe, croupir dans d´infâmes geôles, se la jouer Borsalino... Ou, plus sagement, retrouver les traces d´un jeune homme dont l´ambition n´a d´égal que son talent. D´un chanteur qui, fardé pour l´éternité d´une palpitante légende, s´imposera comme un des géants de la scène et le restera.
Ce livre est un choc et fera débat. Ce n´est pas l´histoire officielle, mythographie mille fois imprimée, qui y est racontée : c´est l´envers de la légende. Longue enquête de plus de six ans qui démêle le vrai du rêve, l´usage du rêve, où, pour la première fois, nombre de ses compagnons de route racontent leur Lavilliers, ce livre révèle la part d´ombre d´un artiste qui s´est inventé un nid pour y accoucher d´une oeuvre majeure.
Après un long silence, la légende s´entrouvre enfin, mettant en lumière un personnage digne des plus beaux romans.
Bob Marley reste un des derniers héros du XXe siècle, le symbole universel du reggae.
Destin exceptionnel pour ce prophète rasta depuis les ghettos de Kingston jusqu'au rayonnement dans le monde entier aujourd'hui encore, plus de 20 ans après sa mort à 36 ans d'un cancer du pied. En quelques années, Marley est devenu, grâce à ses hymnes militants, le porte-parole du tiers-monde comme de toutes les minorités.
Dans cette biographie, Francis Dordor allie l'oeil du spécialiste et le regard plus personnel de celui qui a eu la chance de le côtoyer (anecdotes inédites). Levant le voile sur les mystères Marley (l'attentat dont il a été victime un an avant sa mort, les facettes inconnues de l'homme), l'auteur s'attache à dévoiler la partie cachée du mythe. Et de ce fait s'interroge sur la permanence du phénomène Marley dans le monde entier ; sur les raisons qui ont poussé ce chanteur à opérer une véritable révolution, faisant surgir le sacré dans le profane et le politique dans le divertissement. Ou comment il passa du statut de chanteur à celui de prophète.
«Un mystère, une énigme, c'est le genre de mots qui revenaient souvent dans les conversations avec ses amis, ses collaborateurs et musiciens d'hier ou d'aujourd'hui, chacun éprouvant ce sentiment d'en posséder une ou plusieurs clés mais rarement tout le trousseau. À l'origine de cette biographie, il y avait ainsi cette envie d'aller à rebours des clichés simplificateurs, sans chercher pourtant à tout prix le contre-courant. Tel était donc le délicat jeu d'équilibre qui se présentait à moi. J'avais acquis toutefois la conviction, avant même d'écrire la première ligne de ce livre, que la tâche m'en serait grandement facilitée par Daho lui-même...» Fruit d'une collaboration étroite de deux ans entre l'auteur et Étienne Daho, cette première véritable biographie aborde toutes les facettes, privées et publiques, d'un des artistes français les plus innovants et influents des vingt-cinq dernières années. Nourri du témoignage de ses principaux collaborateurs mais aussi de sa famille et de ses amis d'enfance, cette «histoire» porte un regard à la fois subjectif et panoramique sur un parcours qui démarre pendant la guerre d'Algérie et se poursuit à Rennes avant d'embrasser un succès jamais démenti. Mais au-delà de Daho, figure tutélaire de plusieurs générations d'artistes, c'est plus largement toute l'histoire de la musique en France qui apparaît en filigrane dans ce récit, de l'après-punk jusqu'à aujourd'hui.