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BRUNO DOUCEY
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Édition spéciale baccalauréat.
Texte intégral suivi d'un dossier d'accompagnement et d'un entretien exclusif avec Hélène Dorion.
Son nom semble la relier à une constellation, mais sa présence au monde la rend indissociable des paysages qu'elle traverse : Hélène Dorion vit environnée de lacs et de forêts, de fleuves et de rivages, de brumes de mémoire et de vastes estuaires où la pensée s'évase. Dans ce recueil écrit au coeur d'une forêt, elle fait entendre le chant de l'arbre, comme il existe un chant d'amour et des voix de plain-chant. « Mes forêts... », dit-elle dans un souffle qui se densifie de poème en poème. Et l'on entre à pas de loup dans une forêt de signes où l'on déchiffre la partition de la vie sur fond de ciel, sur fond de terre, sur fond de neige, de feuillages persistants et de flammes qu'emporte le vent, de bourgeons sertis dans l'écorce et de renouvellement. Un chemin d'ombres et de lumière, « qui donne sens à ce qu'on appelle humanité ». -
« De la musique avant toute chose... » Ces mots, Verlaine les formule après être revenu plusieurs fois de l'abîme. Il en fait son « art poétique », nous laisse entrer dans le secret d'une oeuvre qui s'apparente souvent à de la magie. Quel secret ? Celui d'un homme qui aime la musique - flûte, piano, violon, guitare, orgue de barbarie -, qui s'enivre d'airs et de voix, puisant dans les mélodies qui le hantent une partie de son inspiration. Verlaine est musicien. Sa voix fredonne. Elle fait chanter les mots, transforme le poème en partition, maîtrise à merveille les harmoniques de la langue. On comprend qu'après lui musiciens et chanteurs - Ravel, Fauré, Debussy, Brassens Ferré, Gainsbourg, Higelin - aient eu envie d'interpréter sa « bonne chanson ». « De la musique encore et toujours !... »
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L'exil n'a pas d'ombre ; la géographie absente
Jeanne Benameur
- Bruno Doucey
- Sacoche
- 20 Octobre 2023
- 9782362294587
Deux textes voués à la question de l'exil se trouvent rassemblés dans ce livre. L'un nous invite à une traversée du désert, là où s'enfuit une femme qui a quitté son village ; l'autre nous entraîne en Afrique du Nord, sur la terre qu'une petite fille doit soudainement abandonner. Un livre déchiré, des armoires que l'on vide en hâte... Deux histoires, deux désarrois, mais une seule et même lumière lorsque les personnages atteignent la mer et ses promesses. Surtout lorsqu'il s'agit d'entrer dans le monde des signes écrits sur une page.
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Prononcez le nom de Rimbaud, et vous aurez presque aussitôt l'image d'une vie scindée en deux.
D'un côté le poète, génial funambule des mots qui révolutionne la littérature ; de l'autre, l'aventurier qui cesse d'écrire et s'engage dans une course au soleil. Entre les deux, une brisure nommée Départ.
Pourtant ces deux vies n'en font qu'une et il ne faut pas chercher bien loin pour déceler dans les textes de l'adolescent la silhouette adulte du baroudeur. « Sensation », « Ma bohème », « Aube », « Vagabonds » : tant de poèmes disent son attachement à la marche et au voyage. De ses premiers vers aux Illuminations, d'Une saison en enfer aux lettres qu'il adresse aux siens durant ses pérégrinations, Rimbaud est vagabond. Mieux, Rimbaud vagabonde la poésie. Suivez-le librement, vous irez loin ! -
« La courbe de tes yeux fait le tour de mon coeur...», « Elle est debout sur mes paupières...», « Je t'aime pour toutes les femmes / que je n'ai pas connues...» : les poèmes d'amour d'Éluard ont sans doute été moins chantés que ceux d'Aragon, mais leur musique s'écoule comme une eau claire dans la mémoire de ceux qui le lisent. Il faut dire que l'amour est au coeur de son oeuvre. Amour, libre et fou, qu'il vouait à Gala en pleine révolution surréaliste. Amour passion pour Nusch dont la disparition prématurée le plonge dans l'abîme. Amour de la maturité pour Dominique rencontrée en 1949 au Congrès mondial pour la paix. Trois femmes, trois visages qui l'auront fait passer « de l'horizon d'un seul à l'horizon de tous ». Lisez les poèmes qu'il écrivit pour elles : ils ouvrent les portes du soleil.
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Quand Yvon Le Men parle de son enfance dans le Trégor, de son père trop tôt parti, de sa mère chevillée au réel, de la pauvreté, des galères et des guerres, la lumière dessine des rigoles sur son visage. Mon ami a alors le coeur à marée basse. Mais écoutez parler de poésie et de peinture, de Guillevic ou de Claude Vigée, de Millet, de Rembrandt ou d'Hokusai, accompagnez-le dans le récit de ses voyages, en Haïti, en Afrique ou en Chine, et vous verrez la marée battre les digues de la mélancolie. Quand la voile du poème se gonfle, Yvon n'est jamais seul à monter à bord. Il embarque les autres pour un voyage à travers mots, relie les pays et les langues, les terres et le ciel, les paysages immenses et les choses minuscules. Et s'il part, c'est pour revenir, le regard empli d'autres promesses.
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Le livre culte que vous tenez entre vos mains est plus connu que son auteur, né en Haïti en 1928 et contraint à l'exil sous la dictature de Duvalier. Anthony Phelps y entreprend un long chant de résistance, voué à l'histoire de son pays. Sa démarche est ample, son verbe magique, ses mises en garde prémonitoires. Cette oeuvre, qui résonne avec l'actualité de notre temps, est celle dont tout un peuple a besoin pour qu'advienne « le jour de plein soleil ».
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Danser sur tes braises - et autres poemes
Devi/Djailani
- Bruno Doucey
- Sacoche
- 7 Mars 2025
- 9782362295218