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Philippe Dagen
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Un long cri silencieux : oeuvres de Pierre Fertil, déporté au camp de concentration de Neuengamme
Philippe Dagen, Pierre Fertil
- Le Cherche Midi
- Beaux Livres
- 31 Octobre 2024
- 9782749181233
Un témoignage artistique puissant et bouleversant.
Ancien déporté au camp de concentration de Neuengamme, Pierre Fertil a laissé une oeuvre picturale impressionnante. Son ampleur - près de 1 000 dessins et peintures - la rend unique au monde.
En représentant ses cauchemars obsédants, il livre un récit historique et autobiographique poignant, décrivant la réalité du camp dans toute son horreur : l'appel interminable, le travail forcé, la faim, les tortures, les pendaisons, les fours crématoires ; montrant aussi des hommes se soutenant les uns les autres, s'embrassant à l'heure de la libération.
Au-delà de ce témoignage précieux, Pierre Fertil se révèle être un artiste à part entière, qui sait jouer des lignes et des couleurs pour exprimer la violence subie. Surtout, il invente une technique, recouvrant et détournant des photos et des mots imprimés dans des journaux pour composer une oeuvre exceptionnelle et bouleversante. -
Époque contemporaine, XIX-XXI siècles
Philippe Dagen, Françoise Hamon
- Flammarion
- Histoire De L'art Flammarion
- 27 Avril 2022
- 9782080279644
LES ROMANTISMES - Administrer - Après le néo-classicisme - Le premier romantisme - Le romantisme européen - Équiper et loger - L'orientalisme - Les révolutions du paysage - Les premières résistances ; RÉVOLUTIONS ET RÉACTIONS - Éclectisme et historicisme - Le temps des scandales - L'impressionnisme - Naissance de la métropole - Après l'impressionnisme - La réaction symboliste - Le symbolisme international- Le rationalisme. L'ÂGE DES AVANT-GARDES - Les ruptures de l'art nouveau - Le fauvisme - Picasso et Braque - Cubisme, futurisme et vorticisme - L'architecture de la 2e révolution industrielle - La Brücke, le Blaue Reiter - L'abstraction à Paris - La Russie. Du néo-primitivisme au suprématisme. ORDRES ET DÉSORDRES - Images mécaniques - «Retour à l'ordre» en peinture ? - L'esprit Dada - L'abstraction - Le surréalisme - Avant-garde et tradition - Le mouvement moderne - La nouvelle monumentalité. LA MODERNITÉ : TRIOMPHE ET CRISE - Le logement et la ville - L'après-guerre en Europe - L'École de New York - D'autres images - Le pop - Maturité des architectures modernes - Les années théoriques - L'architecture et le schisme post-moderne - Personnalisation de la vie artistique - Éclatement des tendances.
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Primitivismes ; une invention moderne
Philippe Dagen
- GALLIMARD
- Hors Serie Connaissance
- 24 Octobre 2019
- 9782072744150
Dans un moment où l'histoire des cultures est en cours de réécriture et ne peut plus être réduite à la chronique des avant-gardes occidentales, et alors que les études postcoloniales ont plusieurs décennies d'ancienneté, une notion est demeurée jusqu'ici à l'abri de toute révision critique : primitivisme. Le mot est d'usage courant dans la langue de l'histoire de l'art autant que dans celle de la critique et du marché de l'art actuel. La notion dont il est dérivé, primitif, ne saurait plus être employée. Mais primitivisme résiste, fort de l'autorité qu'acheva de lui conférer une exposition célèbre du MoMA de New-York en 1984 et les noms de ses plus fameux artistes - Gauguin, Matisse, Picasso, Kirchner, Nolde, Kandinsky, Klee, Miró, Giacometti, etc. - et de ses plus illustres écrivains - Jarry, Apollinaire, Cendrars, Tzara, Breton, Éluard, etc.
Aussi est-il nécessaire de mettre à nu tout ce qu'il contient de sous-entendus et de stéréotypes depuis que primitif, dans le dernier tiers du XIXe siècle, est une notion centrale de la pensée occidentale. Premier constat flagrant : le colonialisme des puissances européennes, avec ce qu'il suppose de racisme et de conquêtes, est la condition nécessaire du développement de l'ethnologie, de l'anthropologie et des musées. Sans colonies, pas de collections africaines et océaniennes à Berlin, Londres et Paris ; ni de « village canaque » ou « du Congo » dans les Expositions Universelles. Moins attendu : par primitif, cette époque entend évidemment les « sauvages », mais aussi les enfants, les fous et les préhistoriques. Qu'ont-ils en commun ? De n'être ni civilisés, ni rationnels au sens où l'époque veut l'être : ces primitifs sont le contraire des hommes modernes, urbains, savants, industrialisés et surpuissants. En un mot, le primitif est l'envers du moderne, son opposé, sa négation, ce qui résiste au mouvement général qu'on nomme progrès. Freud est l'un de ceux qui l'a écrit le plus tôt.
Ph. D.
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Le Peintre, le poète, le sauvage : Les voies du primitivisme dans l'art français
Philippe Dagen
- Flammarion
- Champs
- 6 Novembre 2010
- 9782081244610
Refus des élégances et des traditions académiques, découvertes et fréquentations d'oeuvres issues de cultures considérées comme «barbares» ou «archaïques» par l'Occident, le primitivisme est l'une des données centrales de l'histoire des avant-gardes artistiques à partir de la fin du XIXesiècle. Le dessein de cet ouvrage est de proposer une histoire non seulement artistique, mais encore culturelle du phénomène, de prendre toute la mesure de cette nostalgie d'une création vierge du pastiche et des règles machinalement appliquées. Peinture et sculpture y tiennent un rôle central, mais poésie, littérature, critique et travaux savants y ont aussi leur part. La préhistoire, les miniatures médiévales, les primitifs italiens, l'Égypte, Byzance : les références sont nombreuses et hétérogènes dès l'époque de Gauguin, qui est aussi celle de Huysmans et des Nabis. Avec Matisse, Derain, Picasso et Braque interviennent les «fétiches» africains ou océaniens dont on a fait l'origine trop exclusive du fauvisme et du cubisme, oubliant que leur révélation s'inscrit dans un processus largement antérieur, épisode après d'autres, dans la recherche du renouvellement des formes et de leur exaltation.
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Primitivismes II ; une guerre moderne
Philippe Dagen
- GALLIMARD
- Hors Serie Connaissance
- 4 Février 2021
- 9782072906657
Primitivismes:Une invention moderne cherchait à montrer comment et pourquoi l'Europe, à la fin du XIX? siècle, fait du primitif une idée essentielle:au temps de l'expansion coloniale et de la naissance de l'anthropologie, ce primitif s'incarne dans les «sauvages», les fous, les préhistoriques et les enfants. Primitivismes 2:Une guerre moderne continue l'étude des fondements et des usages de la notion jusqu'à la Seconde Guerre mondiale. Trois thèmes s'y tressent.Les arts d'Afrique, d'abord:ceux-ci, après avoir brièvement participé à l'histoire des avant-gardes avec Apollinaire et Picasso, sont captés dans l'entre-deux-guerres par la mode nègre qui se développe en accord avec le discours colonialiste et raciste. Elle les réduit à l'état d'objets décoratifs, sinon publicitaires. Le refus de cette appropriation, ensuite:par ses écrits, ses revues et ses actes, le surréalisme oppose l'Océanie telle qu'il la rêve à ce trop bel art nègre. Dans le même mouvement, il construit une autre histoire et une autre géographie de la création. Celles-ci donnent aux cultures amérindiennes, du Nouveau-Mexique à l'Alaska, à la préhistoire et aux peuples «barbares» anciens, la place qui leur était refusée. Cette contre-culture s'oppose au récit habituel qui veut que la Grèce soit le berceau de la civilisation. Le néoclassicisme s'imposant comme le style des totalitarismes soviétique et nazi, l'affrontement est donc idéologique et politique autant que culturel. Ainsi apparaît la notion de guerre, qui donne son sous-titre au présent volume. Quand Dada fait scandale parle grotesque et le rudimentaire, il se déclare l'adversaire des sociétés occidentales si développées, coupables des carnages de la Première Guerre mondiale. Le surréalîsme, à sa suite, attaque I'ordre du monde occidental - rationnel, standardisé, obsédé parle progrès et le profit - et veut susciter ou ressusciter le temps de la poésie, de la magie et de la liberté naturelles.
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A la fois biographique et réflexive, cette monographie cherche à répondre à un certain nombre de questions que soulèvent le tempérament artistique et l'oeuvre exceptionnelle de Picasso surgis à une époque non moins exceptionnelle. Picasso y est considéré en fonction de sa situation en son temps, au sens le plus large du mot, bien au-delà des amitiés et des rivalités strictement artistiques du milieu parisien et français. Lui-même par nombre de ses prises de position n'a-t-il pas affirmé qu'il refusait de s'enfermer dans l'atelier et se réservait le droit d'intervenir dans les affaires du monde - d'y réagir et de leur répondre ? C'est donc d'un Picasso résolument moderne parce que constamment et consciemment confronté à la modernité du monde qu'il s'agira de montrer : comment il laisse cette modernité pénétrer dans ses travaux - matériaux, images, techniques, inventions - et comment, en réaction contre elle, il donne forme picturale ou sculpturale à des archétypes - à des passions, à des pulsions- dont, à ses yeux en tout cas, la permanence atteste de l'intemporalité. Mouvement d'acceptation mouvement de refus : cette confrontation sans trêve est, peut-être, l'explication la plus satisfaisante que l'on puisse avancer de la volonté de changement qui l'a animé au point de laisser l'oeuvre la plus polymorphe et la plus diverse de toute l'histoire de l'art. La réflexion se développe ainsi en quatre mouvements. Le premier, qui s'achève peu avant que la Première Guerre Mondiale révèle la face terrible de la modernité scientifique et industrielle, est celui de l'ouverture à toutes les modernités. La traversée rapide des styles artistiques issus de la Renaissance - de ce qui a été l'art et son histoire jusqu'alors- conduit au moment critique par excellence : le primitivisme, qui peut être pensé comme la négation résolue du moderne, et le cubisme, qui apparaît à l'inverse comme son acceptation et la façon la plus radicale d'en tirer les conséquences plastiques. Le deuxième, dont la conjonction du cubisme et d'un dessin quasi ingresque à Avignon au début de l'été 14 marque le commencement et qui dure jusqu'au début des années 30, se caractérise à l'évidence par la simultanéité de pratiques et de styles si distincts qu'on peut les penser incompatibles, le post-cubisme qui ne disparaît pas, le « néo-classicisme » et l'invention d'une autre peinture encore. Cette période pourrait être dite celle de l'artiste « maître du monde », puisque capable de donner à chaque sujet et à chaque sentiment sa forme visuelle la plus juste - maîtrise qui est aussi celle d'une « vedette » à la prospérité visible, soupçonnable d'embourgeoisement ; celle, en somme, d'un Picasso assuré de ses moyens et de sa logique, de sa position et de sa gloire. La troisième se place sous le signe des monstres, quand la maîtrise maintenue pendant une quinzaine d'années éclate sous la pression d'évènements publics et privés qui sont tous de l'ordre du désordre et du drame. Il n'y aura pas d'ordre, il n'aura que des tragédies. Il n'y a donc plus lieu de maintenir l'équilibre complémentaire entre plusieurs styles, mais de se précipiter dans l'expérimentation, du côté des terreurs et des crimes avec pour principaux compagnons les surréalistes et surtout André Breton. A moins que l'on ne veuille reconnaître dans l'oeuvre picassienne des années 30 et 40 quelque chose comme l'équivalent de l'analyse freudienne - celle du « malaise dans la civilisation » qui tourne à la catastrophe. Ces vérités montrées, que reste-t-il à faire ? D'une part à pousser à ses extrémités les plus affolantes l'expérience de la violence - ce qui a donné la « dernière période » de l'oeuvre selon les terminologies habituelles, longtemps la moins admise et la plus redoutée. Et d'autre part à démontrer par la reprise et la mise à nu de leurs toiles que les grands prédécesseurs de Picasso avaient donné de l'humanité des représentations qu'il suffit de durcir pour y reconnaître les scènes d'Eros et de Thanatos, les Femmes d'Alger et le Massacre des Innocents, le Déjeuner sur l'herbe et L'enlèvement des Sabines. Dans un monde occidental qui se glorifie de ses nouveautés et de sa prospérité, le vieux Picasso rappelle inlassablement - et non sans une cruauté désabusée- que l'histoire est vouée à finir par des désastres - y compris l'histoire de l'art du reste.
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Catalogue de l'exposition «Ex Africa» qui vise à montrer et à faire comprendre les relations qui existent aujourd'hui et depuis la fin du XX? siècle entre les arts contemporains et les arts africains anciens. Il s'agit d'en finir avec la notion de primitivisme telle qu'elle était énoncée en 1984 dans l'exposition «Primitivism» au MoMA et de montrer que les idées et les formes propres à ces arts sont aujourd'hui plus vivantes que jamais.
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Cet ouvrage reprend la plupart des entretiens que Philippe Dagen a menés avec des artistes d'aujourd'hui pour Le Monde. Comme explique l'auteur, être critique d'art du principal quotidien français lui a permis de rencontrer plus aisément de nombreux artistes en France, aux États- Unis, en Allemagne, en Grande-Bretagne ou en Espagne. Philippe Dagen les a choisis « hors de toute considération d'actualité immédiate », mais en cherchant à aller voir dans toutes les générations et toutes les directions. C'est donc sa curiosité d'historien et de critique qui donne le ton de cet itinéraire au fil duquel apparaissent plus de soixante interlocuteurs. Certains ont disparu depuis lors, comme Bacon, Balthus, Louise Bourgeois ou Lichtenstein, mais la plupart sont vivants - et pour beaucoup très largement reconnus, de Christian Boltanski à Yoko Ono, d'Annette Messager à Gerhard Richter, de David Hockney à Bettina Rheims. Ne manquent à l'appel aucune des « stars » de l'époque, Jeff Koons, Maurizio Cattelan ou Ai Weiwei. Mais des créatrices et créateurs plus jeunes, moins connus - et tout aussi intéressants que les plus célèbres - sont là aussi.
Philippe Dagen les a, chaque fois que cela a été possible, rencontrés chez eux, dans leur atelier, qu'il décrit tout en rapportant leurs conversations, souvent impromptues. Ils parlent d'eux, de leurs trajectoires, de l'actualité, de leur art - et de l'art en général. L'auteur, qui est parvenu à faire parler des artistes parfois réticents, a réuni ainsi une galerie de portraits qui est aussi un paysage instantané de l'art contemporain La réunion de ces entretiens est un document passionnant sur ce monde peu accessible.
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" Il est très probable qu'aujourd'hui, de façon obscure, devant ses oeuvres, nous sentons qu'elles sont nées en dehors de toute tactique de séduction comme de toute volonté d'affirmation ou de tout exhibitionnisme spectaculaire. Et cette « pureté » - un mot de son vocabulaire - est plus que jamais bienfaisante.
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Pourquoi réunir le temps d'une exposition Ferdinand Hodler, Claude Monet et Edvard Munch ? Parce que ce sont des peintres essentiels de la modernité européenne, entre impressionnisme, post-impressionnisme et symbolisme. Parce que leurs oeuvres s'avancent dans le XXe siècle - jusqu'en 1918 pour Hodler, 1926 pour Monet et 1944 pour Munch - et qu'elles ont exercé une influence déterminante dans l'histoire de l'art.
Mais, plus encore, parce qu'ils ont, tous les trois, affronté des questions de peinture en apparence insurmontables, avec la même constance et au risque d'être incompris. Comment peindre de face l'éclat éblouissant du soleil, avec de simples couleurs sur une simple toile ? Comment peindre la neige ? Comment suggérer les mouvements et les variations de la lumière sur l'eau ou sur le tronc d'un arbre, malgré l'immobilité de la peinture ?
« J'ai repris encore des choses impossibles à faire : de l'eau avec de l'herbe qui ondule dans le fond... c'est admirable à voir, mais c'est à rendre fou de vouloir faire ça. » Ces mots sont de Monet, mais ils pourraient être ceux du peintre qui, jusqu'à sa mort, s'obstine à étudier l'horizon des Alpes depuis sa terrasse, de l'aube au crépuscule - Hodler. Ou de celui qui revient inlassablement - jusqu'à la dépression - sur les mêmes motifs colorés, une maison rouge, des marins dans la neige, le couchant - Munch. Tous trois ont mis la peinture à l'épreuve de l'impossible. Coédition Editions Hazan/Musée Marmottan Monet. Ouvrage bilingue anglais/français. -
Ghada Amer : a woman's voice is revolution
Ghada Amer, Hélia Paukner, Philippe Dagen, Emilie Bouvard, Sahar Amer
- Dilecta
- 27 Février 2023
- 9782373721638
L'exposition «Ghada Amer» est la première rétrospective de l'artiste en France. Dans trois lieux marseillais, la rétrospective réunit les différents modes d'expression plastique de l'artiste franco-égyptienne, depuis ses débuts jusqu'à ses créations les plus récentes.
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Romuald Hazoumè : yoruba universel
Philippe Dagen
- Chateau Des Ducs De Bretagne
- 28 Mai 2021
- 9782906519848
« Au cours d'une conversation, il y a quelques mois, Romuald Hazoumé affirmait combien ses oeuvres s'inscrivent dans un lieu et une histoire. De plus en plus, disait-il, j'ai compris que j'étais un Yoruba. Tout ce que je fais a à voir avec cela. Mes oeuvres sont portées par cette pensée du collectif [...], notre travail est fait pour la communauté, depuis la tradition. Nous avons toujours contribué à passer un message. Ce « nous » désigne les artistes africains actuels. » Les oeuvres de Romuald Hazoumè, métamorphoses modernes d'un art traditionnel, évoquent nos contradictions contemporaines où l'humain semble se considérer lui-même comme un objet d'usage, et où les objets symboliques viennent réinitialiser notre conscience de l'histoire coloniale et interroger les rapports de dominations géopolitiques actuels. Les regards européens et africains dialoguent ainsi dans un monde où les migrations font écho à l'esclavage, qu'il soit ancien ou moderne. Ce livre d'artiste est une invitation à se laisser surprendre, grâce aux oeuvres de Romuald Hazoumè, dans un échange ininterrompu entre le passé et le présent.
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Eric Manigaud ; la mélancolie des vaincus
Aurélie Voltz, Philippe Dagen, Jean-Christophe Bailly
- Snoeck Gent
- 7 Janvier 2021
- 9789461616289
L'exposition sera accompagnée d'un livre d'artiste édité en français et anglais. Cet ouvrage sera le résultat d'une forme hybride entre un livre d'artiste et un catalogue d'exposition. Trois textes viennent approfondir l'oeuvre d'Éric Manigaud - rapprochant l'ouvrage des catalogues d'expositions traditionnellement conçus - tandis que le cahier d'images inclura un travail graphique et une présentation inédite des oeuvres de Manigaud - le rapprochant ainsi d'un livre d'artiste. Né en 1971 à Paris Vit et travaille à Saint-Etienne.
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« Je sais, pour l'avoir entendu parfois, que certains trouvent ma sculpture très sombre. Elle l'est sans doute à la première vision, mais si l'on prend le temps de regarder encore, un nouveau sentiment peut naître. J'espère que mon travail invite à nous accepter tels que nous sommes et nous garde du désir trop grand de nous masquer à nous-mêmes. Il souligne la beauté des traces du temps. Chacun peut s'y reconnaître comme dans un miroir s'il le désire, s'il est prêt à s'y voir. » Marc Petit - Préface d'Alexia VOLOT - Textes de Philippe DAGEN et de Lydia HARAMBOURG
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Cette collection s'ouvre avec un premier numéro dans lequel le critique d'art, Philippe Dagen, commente une série de Marc Desgrandchamps, « Rodéo » : un ensemble de peintures et dessins réalisé en 1989 et consacré à une même scène, une campeuse menacée par un cheval. Une scène agitée et surprenante, dont « il est clair au premier regard qu'elle n'a rien de simple [.] et l'artiste pour répliquer, pour réfuter une interprétation s'il le faut, pour ne pas laisser le critique et l'historien maîtres du jeu - maître et gardien de cet immense et glorieux cimetière : le musée. » (Ph. Dagen).
Un texte à deux voix, plein d'esprit et d'ouverture, qui obligera à une double lecture, riche, pertinente et empreinte d'humour.
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Supposons un poète moderne, boxeur, critique d'art, neveu d'Oscar Wilde, personnage illustre et inconnu à la fois, qui a hanté les mémoires des dadaïstes et des surréalistes sans jamais toutefois laisser comprendre sa nature véritable. Imaginons-le sous l'un des noms qu'il s'est donné, Arthur Cravan. On date sa mort approximativement de la fin de 1918. Se serait-il noyé dans le Rio Grande, à la frontière du Mexique et du Texas ? Poignardé, évaporé, englouti ? Mystificateur de lui-même, marchand d'art bonimenteur, artiste génial ? Nul ne le sait.
Admettons maintenant l'hypothèse de Philippe Dagen : Arthur Cravan n'est pas mort noyé, on l'a vu régisseur de plantations à Java et retraité anonyme sur les rives du Léman, à Genève, amant d'une très jeune femme. Et il a disparu comme il a vécu : en homme du secret. Si l'on suit l'hypothèse du romancier, se déroule ici une vie désordonnée, magique, accidentée, où les combats de boxe s'enchaînent aux femmes aimées, les échappées à New York aux parties fines avec Marcel Duchamp et Henri-Pierre Roché, les amitiés avec Francis Picabia et Félix Fénéon aux fâcheries brutales avec Robert Delaunay et Marie Laurencin. Les villes se succèdent, la vieille Europe, Paris, Berlin, Lausanne, mais aussi Djakarta, Sydney, New Delhi, Chicago. On le croirait diplomate, capitaine de cargo, agent de renseignement. Et pourquoi pas ?
A la vraie vie d'Arthur Cravan, Philippe Dagen en a joint plusieurs autres. Elles sont toutes également romanesques et fascinantes. Quelle fut la logique d'un pareil homme, à éclipses ? L'ennui, le goût de la tromperie, le désir d'échapper à soi et à l'identité fixe, un gag issu du dadaïsme mais incarné dans la folie singulière d'un transfuge de l'art ? Le livre serait celui qu'Arthur Cravan se laisserait aller à écrire dans les dernières années de sa vie, quelque chose comme ses mémoires - le journal d'un fantôme. -
Gloria friedmann - autoportraits serie n 1 & selbst - metamorphoses de gloria f.
Philippe Dagen
- Marval
- 21 Octobre 2014
- 9782862344461
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CARNETS D'ETUDES Tome 20 : bioules-roma
Vincent Bioules, Philippe Dagen
- Ecole Nationale Superieure Des Beaux Arts
- Carnets D'etudes
- 28 Mai 2011
- 9782840563525
Ce catalogue présente une soixantaine de dessins de Vincent Bioulès, exposés du 17 mai au 15 juillet 2011 au Cabinet des dessins Jean Bonna de l'Ecole des beaux-arts. En 2007 et 2008, Vincent Bioulès séjourna pendant six mois à la villa Médicis, sur l'invitation de Richard Peduzzi. Il y réalisa une série de 90 dessins figurant Rome et la Villa, avant d'en faire don en 2010 à l'Ecole des beaux-arts qui en présente aujourd'hui une sélection. De grands formats colorés utilisant le pastel et la gouache voisinent avec des croquis extraits de ses carnets.
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À Paris, dans les années quatre-vingt, un homme célèbre, un maître à penser, meurt dans son appartement. Le difficile n'est pas de mourir, mais de passer dignement à l'immortalité. Or, ceux qui ne sont plus - et même s'ils furent illustres et écrivains - s'en remettent aux survivants : des femmes, épouses et maîtresses qui se souviennent mal, ou se souviennent trop d'avoir été des personnages dans la vie du défunt ; des amis, confrères, disciples, journalistes, qui consentent à sa grandeur autant qu'elle les rehausse ou les avantage ; des parents enfin qui pleurent les larmes ambiguës des héritiers. Et voilà toute une grandeur qui se défait avant même que ne se décompose le corps de celui qui s'était cru, peut-être, protégé du néant.
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Il se nomme Antoine Terreau. Qui est Antoine Terreau ? C'est ce que lui-même voudrait ou, plus souvent, ne voudrait pas savoir. Dans les figures changeantes qu'il se donne, au fil de hasards qu'il entend contrôler, au gré d'aventures futiles qu'il veut symboliques, voit-on se faire et se défaire une nature ? Terreau se flatte d'aimer, de penser, d'écrire, de ne plus aimer, de ne plus penser, de ne plus écrire, alternativement. Il se flatte même d'être, et d'abord le cerveau des Éditions justement dites «de l'Être».Mais où se rejoindre quand l'époque vend ses classiques sous forme de téléfilms, quand les mythes sont surexploités, quand triomphent pitres et simulateurs de révolution ou d'ascèse ? Il faut donc partir, partir là-bas, dans un camp de nudistes, puis au coeur de l'Himalaya. Au fond de l'inconnu pour trouver... du banal.Satire ? Sans doute. Conte philosophique ? Roman, à coup sûr. Et foisonnant. Terreau ne sait que fabriquer avec du roman sa vie, avec sa vie du roman. Jamais il ne cesse - mais cesse-t-on jamais ? - de se raconter des histoires.
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Anselm kiefer ; sternenfall ; chute d'étoiles
Philippe Dagen
- Le Regard
- Monographies
- 22 Mai 2007
- 9782841052080
ANSELM KIEFER MONUMENTA 2007 Philippe Dagen
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Pour La Vénus d'Amiens (2016), Bertrand Lavier défie les lois de l'Histoire lorsqu'il décide de construire son oeuvre à partir de 19 morceaux de calcaire retrouvés sur le site de Renancourt en 2014 qui, une fois rassemblés, reconstituent presque intégralement une Vénus paléolithique haute de 15 cm. En transformant cette statuette aux attributs sexuels accentués en sculpture de près de 2 m de haut, Bertrand Lavier la déplace de son contexte archéologique pour lui donner un statut éminemment sculptural dans la grande tradition de la statuaire académique. Dimension académique soulignée par le matériau choisi : l'utilisation du plâtre, traditionnellement matériau des moulages, plutôt que de matériaux nobles comme le marbre ou le bronze, place cete oeuvre du côté de la copie, de la reproduction. Une manière de faire entrer cette statuette de l'époque de Cro-Magnon dans l'histoire mondiale de la sculpture et de l'insérer au coeur des enjeux de l'art contemporain. La publication dédiée spécifiquement à cette oeuvre sera constituée d'un cahier d'images reproduisant des vues in situ, dont celles de l'exposition au Palais de Tokyo (2016) ou de « Préhistoire » au Centre Pompidou (2019), d'un texte de Philippe Dagen et d'un entretien de Bertrand Lavier avec Nicolas-Xavier Ferrand, replaçant cette oeuvre d'une part dans un corpus plus large de l'artiste et d'autre part, dans l'histoire de l'art en proposant des oeuvres de référence.
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Sous-lieutenant au 329e régiment d'infanterie en 1940, Charles Bruguières déserte. Faux ancien combattant démobilisé, professeur de lettres à Montauban, esprit prudent, il se laisse mener par son dégoût de lui-même et du monde. Rien ne ressemblait alors plus à la France de 1941 que Montauban : population aussi neutre et indécise que la grande majorité des Français à cette époque, proviseur maréchaliste, collègues au lycée d'une lâcheté feutrée, fêtes patriotiques où l'on salue à l'antique la France nouvelle. Charles Bruguières, mécontent de lui et des événements, hésite. Faut-il devenir un héros ? Faut-il glisser à la couardise générale ? Entre la révolte et la honte de dire toujours "oui", il balance. Sous la forme d'un journal intime, ce roman traite de la guerre : celle que nous faisons aux autres. Celle que nous menons contre nous-mêmes.
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Qui a volé Les poissons rouges ? Plusieurs tableaux célèbres qui tous portent ce titre ont dispau. Une enquête difficile s'engage. Fausses pistes et faux-semblants mèneront chacun au bout d'un jeu de dupes.
Dans le bocal du roman, les personnages tournoient. Il y a Schaeffer, directeur d'un quotidien, jouisseur las et stratège, qui observe chaque jour le déferlement de l'information. Il y a Jouffroy, ancien chef magasinier à la Bibliothèque Nationale, qui ne sait que faire de son temps. Il y a Delcourt, journaliste qui raffole des filatures de l'ombre, obsédé par sa proie. Monval, homme de réseaux politiques et des secrets. Il y a Salmon, flic rêveur et dépressif, qui se noie dans l'enquête qu'il devrait résoudre. Tous se frôlent, s'approchent, s'évitent, se dévorent.
Philippe Dagen, moraliste à sa manière, s'interroge sur l'absurdité de nos actes. Roman policier ? Satire du monde de l'art ? Comédie de l'actualité ? Querelle dans un aquarium ? Nous sommes tous des poissons rouges.
Philippe Dagen est l'auteur, chez Grasset, d'un roman : La guerre (1996) et d'un essai, La haine de l'art (1997).