Le personnage qui habite le "monde simple et tranquille" de Laoshu flâne le long des chemins de campagne, s'endort sous un arbre, pêche à la ligne, rêve dans sa chambre et se livre à des activités banales d'un oeil subtilement railleur. Un "double littéraire" de l'auteur qui, s'il s'émerveille en promeneur solitaire devant la beauté de la nature, n'en est pas moins fin observateur de la société chinoise dont il ne se prive pas de moquer les excès.
Il est ce flâneur désinvolte, ce rêveur malicieux qui prétend avec impertinence : " en cette vie, je n'obérai qu'aux fleurs". Il est aussi ce poète excentrique et nonchalant qui aime paresser longuement en caressant son chat et qui nous réconcilie avec nous-mêmes des quelques avanies et chagrins de l'existence".
En 2011, Lao Shu ouvre un blog et y poste une peinture par jour. Il a maintenant plus de 700 000 abonnés. Chaque peinture est accompagnée d'un texte plein d'ironie sur les travers de notre société moderne et de ceux qui y vivent.
Le personnage qui habite le monde simple et tranquille de Lao Shu s'appelle Monsieur Minguo. Il porte une robe longue et des chaussures en coton rappelant l'époque de la République chinoise, flâne le long des chemins, s'endort sous un arbre, pêche à la ligne, se livre à des activités banales vues d'un oeil subtilement railleur. En quelques traits très simples, quelques touches de couleurs, Lao Shu recrée un monde où chacun se reconnaît d'emblée. Un monde réconfortant et malicieux où l'on peut prendre le temps de goûter des instants délectables, en toute modestie.