Des pièces du puzzle manquaient. De la Baltique, de ses villes-ports, les accents allemands, scandinaves, polonais, finlandais, voire russes m'étaient devenus familiers. Une attirance insoupçonnée. Comme si je m'étais gardé au chaud celles qu'on nomme volontiers les Trois Soeurs, les terres baltes de Lituanie, de Lettonie et d'Estonie. Pour mieux sans doute m'y livrer, le temps venu. Des lieux aussi troublants ne s'abordent pas sans retenue. Tant de drames s'y sont joués : croisades, conquêtes, exterminations, occupations. La part obscure noircit les pages de l'Histoire. Mais des forêts, qui furent refuges et nids de résistance, naît une lumière qui mérite à coup sûr le détour. Si des vestiges de temps révolu s'y perdent, une belle énergie s'en dégage qui a su investir les anciennes cités ducales devenues capitales indépendantes, fières de leurs différences. L'esprit créatif y fait merveille. Dans cet entredeux toujours sous la menace, les âmes baltes n'ont pas fini de nous surprendre. Elles m'ont, pour ma part, séduit.
1) Un hymne à la vie naturelle dans une région qui se partage entre forêts profondes et montagnes.
2) Un hymne au retour aux sources par un bourlingueur qui n'aime rien tant que de partir au loin pour mieux revenir.
3) Un hymne à la richesse humaine et à la beauté d'une région confrontée à de multiples défis sociaux et économiques.
EXTRAIT : « Je n'ai jamais caché mes rêves. Les Vosges ont habité ceux de l'enfance. Étrange attirance pour l'urbain, né à Nancy, l'historique et éclairée cité des ducs de Lorraine, à mille lieues des clairs-obscurs vosgiens filtrant des vallées industrielles et des forêts profondes. Lors de longues villégiatures estivales, et grand-parentales, je succombais volontiers à leur charme incertain. De celui qui met justement en mouvement... l'esprit et le corps. »