Littérature
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C'est l'histoire d'un enfant différent, toujours allongé, aux yeux noirs qui flottent. C'est l'histoire de sa place dans la maison cévenole où il naît, au milieu de la nature puissante ; de sa place dans la fratrie et dans les enfances bouleversées. Celle de l'aîné, qui, dans sa relation fusionnelle avec l'enfant, s'abandonne et se perd. Celle de la cadette, dans la colère et le dégoût de celui qui a détruit l'équilibre. Celle du petit dernier qui a la charge de réparer, tout en vivant escorté d'un frère fantôme. Comme dans les contes, les pierres de la cour témoignent.
La naissance d'un enfant handicapé racontée par sa fratrie. -
« Sa robe caresse le sol. À cet instant, nous sommes comme les pierres des voûtes, immobiles et sans souffle. Mais ce qui raidit mes frères, ce n'est pas l'indifférence, car ils sont habitués à ne pas être regardés ; ni non plus la solennité de l'entretien - tout ce qui touche à Aliénor est solennel. Non, ce qui nous fige, à cet instant-là, c'est sa voix. Car c'est d'une voix douce, pleine de menaces, que ma mère ordonne d'aller renverser notre père. » En 1173, Aliénor d'Aquitaine pousse trois de ses enfants à la rébellion contre le roi d'Angleterre, son époux. La voici racontée par son fils, Richard Coeur de Lion, dans une oeuvre pétrie de poésie et de cruauté. Un regard qui révèle deux personnages pleins d'amour, d'honneur et de violence et tiraillés par leurs passions - ambition, haine, loyauté.Un drame shakespearien conté d'une écriture précise, assurée, affûtée. Claire Julliard, L'Obs.Le détail est juste, le style est résolument contemporain. Un beau livre. Étienne de Montety, Le Figaro littéraire.Le portrait d'une héroïne moderne. Laëtitia Favro, JDD.
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Le roi qui disait que j'étais le diable
Clara Dupont-Monod
- Le Livre De Poche
- Litterature
- 9 Septembre 2015
- 9782253194484
Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j'étais diable », selon la formule de l'évêque de Tournai. Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années en tant que reine de France au côté de Louis VII. Des noces royales à la deuxième Croisade, du chant des troubadours au fracas des armes émergent un Moyen Âge lumineux, qui prépare sa mue, et la reconstitution d'un amour impossible.
« Une Aliénor tout à tour ambitieuse et sensible, fragile et déterminée, cruelle et délicate. À destin exceptionnel, roman flamboyant. » Marie Rogatien, Le Figaro magazine.
« Un singulier portrait de femme, à la fois déesse mythologique et créature avant-gardiste. » Claire Julliard, Le Nouvel Observateur.
« À travers ce troublant roman polyphonique, l'écrivain donne à voir Aliénor telle une forteresse imprenable, suscitant à la fois l'amour et la peur. » Benoît Legemble, Marianne.
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Juette naît en 1158 à huy, une petite ville de l'actuelle belgique. mariée à treize ans, elle est veuve cinq ans plus tard. juette est une femme qui dit non. non au mariage. non aux hommes avides. non au clergé corrompu. elle n'a qu'un ami et confident, hugues de floreffe, un prêtre. à quelles extrémités arrivera-t-elle pour se perdre et se sauver ? car l'église n'aime pas les âmes fortes...
De ce moyen âge traversé de courants mystiques et d'anges guerriers, qui voit naître les premières hérésies cathares, clara dupont-monoda gardé ici une figure singulière de sainte laïque.
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Clara Dupont-Monod La Folie du roi Marc Premier grand roman d'amour de l'Occident, la légende de Tristan et Yseut laisse dans l'ombre une figure tragique : celle du roi Marc, l'époux légitime. C'est à lui que Clara Dupont-Monod a choisi de s'intéresser, dans les marges du récit originel dont revivent les scènes et les épisodes.
Mari trompé, roi défié par son neveu et vassal, Marc ne peut qu'assister, impuissant, à la passion sublime qui détruit sa vie et son bonheur. Il dit ici sa souffrance, sa rage, son amour à lui, au gré d'un monologue fiévreux, lyrique tableau douloureux et juste d'une jalousie masculine. Les landes, les forêts, les falaises du pays de Tintagel donnent leur décor à une errance pathétique, recréée dans une prose baroque, sensuelle, envoûtante.
De loin le roman d'amour le plus bouleversant de la rentrée.
Anne B. Walter, Marie-Claire.
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Depuis le XIIe siècle, Aliénor d'Aquitaine a sa légende. On l'a décrite libre, sorcière, conquérante : « le roi disait que j'étais diable », selon la formule de l'évêque de Tournai...
Clara Dupont-Monod reprend cette figure mythique et invente ses premières années comme reine de France, aux côtés de Louis VII.
Leurs voix alternent pour dessiner le portrait poignant d'une Aliénor ambitieuse, fragile, et le roman d'un amour impossible.
Des noces royales à la seconde croisade, du chant des troubadours au fracas des armes, émerge un Moyen Age lumineux, qui prépare sa mue.
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Nestor rend les armes
Clara Dupont-Monod
- Sabine Wespieser
- Litterature Etrangere
- 25 Août 2011
- 9782848051000
NESTOR REND LES ARMES. Avec ce court roman en forme d'allégorie, Clara Dupont-Monod confirme l'inscription de son travail littéraire dans la veine des portraits d'exclus et de marginaux.
Nestor est comme exilé dans son propre corps. Il est obèse. Le monde extérieur lui est hostile, les moindres gestes du quotidien sont pour lui une souffrance : depuis longtemps déjà, Nestor ne parvient plus à nouer ses lacets, descendre un escalier est une épreuve et parcourir les cent mètres qui le séparent du supermarché une expédition. Enfermé dans sa solitude, son existence apparaît comme une succession d'instants et de mouvements détachés les uns des autres : " Il se laissait glisser, conscient qu'à n'avoir aucune raison de vivre, on n'en a pas non plus pour mourir. Il flottait. Parfois il se disait que les émotions ne pouvaient plus atteindre son coeur à cause des barrages de graisse à franchir. Alors, pensait-il, il valait mieux ne pas maigrir. Il serait terrassé par une rafale d'émotions enfouies dans ses plis. Il était une boîte fermée. " De cet être désigné au regard des autres comme un monstre, Clara Dupont-Monod tente de saisir le mystère. Celui dont le seul horizon est la photo d'un phare du bout du monde accrochée dans sa cuisine devient sous nos yeux un personnage, riche de l'histoire de son exil : argentin, arrivé en France pendant la dictature, il y retrouve une jeune femme qu'il épouse et avec qui la vie est douce. Jusqu'au drame qui inexorablement les éloigne l'un de l'autre au point qu'il finira enfermé dans la rassurante forteresse de sa propre chair.
Au fil des pages, et comme à l'insu du lecteur, l'obèse réduit à sa particularité physique prend la dimension d'un être humain ordinaire. Contraint de trier les papiers de sa femme, il se retrouve confronté, à travers lettres et journaux intimes, à la vérité qu'il fuyait. Une brèche s'entrouvre alors dans le système de défense de celui à qui seule la nourriture apporte du réconfort - ses repas sont orchestrés comme des campagnes militaires et ingurgités dans sa cuisine, devenue son refuge.
À force de patience et de tendresse, une jeune femme, médecin, parviendra peut-être à conjuguer sa propre solitude à celle de ce patient peu ordinaire. La langue poétique et précise de Clara Dupont-Monod agit comme un charme puissant pour suggérer l'indéfinissable attachement, tissé de leur besoin de chaleur et de leur détresse, qui naît entre ces deux-là...
L'écrivain se garde bien de conclure : trois issues s'offrent au lecteur, comme s'il était impossible qu'une si belle histoire finisse mal.
Clara Dupont-Monod est née en 1973. Diplômée en ancien français, elle a commencé très tôt une carrière de journaliste. Après avoir dirigé les pages culture de Marianne, elle est aujourd'hui responsable de la culture pour La Matinale de Canal + et intervient régulièrement dans l'émission Jeux d'épreuves (France Culture). Dès son premier livre, Eova Luciole, paru en 1998 chez Grasset, elle a mis en scène des figures de la marge. Son dernier roman paru, La Passion selon Juette (Grasset, 2007), portrait d'une femme qui au XIIe siècle entra en rébellion contre l'ordre établi, a remporté le prix Laurent Bonelli et a été finaliste du prix Goncourt. Elle est mère de deux enfants et vit à Paris.
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L'histoire se passe sur une île au large du Venezuela, au début du siècle. Théodora Lucile Palombio, une jeune femme très belle, a été abandonnée par son premier mari puis laissée veuve par un deuxième. Elle est la mère d'une petite fille étrange, Eova Luciole. Un jour, elle découvre que deux ailes ont poussé dans le dos de sa fille. Affolée, Théodora appelle au secours et Octavio Monsarez, amoureux de Théodora, vient constater ce prodige. Eova Luciole a donc des ailes mais ne semble pas s'en soucier. Son premier vol l'enchante. Sa mère, en revanche, est désespérée. Octavio, lui, s'en amuse. Tout change lorsque, un soir de tempête, Théodora et Octavio retrouvent Eova dans un arbre, les ailes brisées. De ce jour, Octavio et Théodora ne s'entendent plus. Une pluie incessante se met à tomber, et dans le village tout se dégrade, les femmes s'épient, les hommes boivent, les enfants se font battre. Un jour, le fleuve vient s'abattre sur les maisons, entraînant la mort du maire. A son enterrement, Théodora et sa fille sont agressées par la population. Terrorisée, Eova s'envole. Elle est envoyée en pension. Elle y rencontre Paco Aracas, un adolescent qui tombe amoureux d'elle. Mais Eova est très malheureuse au pensionnat. Elle finit par retourner chez elle et se fiance avec Arturo, son ami d'enfance....