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Bruno Racine
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Wilmotte - Murano
Bruno Racine, Marzia Scalon, Alessandra Chemollo
- Skira Paris
- Arts Decoratifs
- 27 Septembre 2023
- 9782370742247
Publié à la suite de l'exposition « Agua e fogo » - « Eau et feu » -, cet ouvrage présente l'oeuvre du designer français Jean-Michel Wilmotte sous l'angle particulier de l'artisanat.
Mettant à l'honneur le savoir-faire unique des souffleurs de verre et artisans verriers, la collection « Vaisseaux » de Wilmotte est un savant mélange de nostalgie et de modernité. Les oeuvres, principalement inspirées des souvenirs d'enfance du designer et des objets présents dans le laboratoire pharmaceutique de son père, sont réalisées dans les ateliers historiques de Murano, île de la lagune vénitienne connue dans le monde entier pour les créations en verre de ses artisans.
Les lustres, lampes de table, appliques, vases et autres objets présentés ici, destinés à des lieux publics et privés, peuvent être vus dans les hôtels, théâtres, gares et bureaux de nombreux pays.
Le verre, matériau à la fois simple par sa fabrication et complexe dans son travail, offre des possibilités de création presque infinies à qui sait le maîtriser. La collaboration entre Wilmotte et les verriers de Murano donne des oeuvres uniques, imprégnées de la vision du designer qui aime jouer avec les formes et supports. La transparence et la malléabilité du verre permettent des réalisations délicates, aux lignes épurées, qui mettent en scène la symétrie, l'équilibre - thèmes que Wilmotte affectionne dans son travail.
Les photographies de cet ouvrage, exclusivement prises à Venise, invitent au voyage dans la ville et les ateliers des artisans. Les clichés d'Alessandra Chemollo confrontent la Venise des cartes postales et les créations de Wilmotte dans des compositions qui jouent avec la lumière et les reflets. Architecture et artisanat se retrouvent ainsi mêlés et confondus, dans une quête de continuité et complémentarité.
This book, published in the wake of the "Aqua e fogo" - "Water and Fire" - exhibition, highlights the work of French designer Jean-Michel Wilmotte in collaboration with Murano's glassblowers and craftsmen. Wilmotte's "Vessels" collection is a blend of nostalgia and modernity. Its 60 creations (chandeliers, table lamps, wall lamps, vases) are inspired by the designer's childhood memories of contemplating his father's pharmaceutical laboratory. Using the transparency and malleability of glass, each piece is delicate and refined, emphasising symmetry and balance - themes that Wilmotte is very fond of in his work. Alessandra Chemollo's photographs, shot exclusively in Venice, suggest a journey through the city, its craftsmen's workshops and its reflections. Architecture and craftsmanship are thus merged, in a quest for continuity and complementarity. -
Les 100 mots de Rome
Bruno Racine
- Que sais-je ?
- Que Sais-Je ? Les 100 Mots
- 9 Janvier 2019
- 9782130804147
Il paraît que tous les chemins mènent à Rome. Une fois sur place pourtant, difficile de ne pas se perdre dans ce mille-feuilles architectural où l'Antiquité voisine avec la Renaissance, les coins de rue médiévale avec les églises baroques.
Pour éviter de s'évanouir devant un trop-plein d'oeuvres d'art - sous l'effet du syndrome de Stendhal -, suivez un cicérone hors de pair en la personne de Bruno Racine, le plus Romain des Français. Il vous guidera entre les sept collines (qui sont aujourd'hui neuf), le long du Tibre, du Forum au Trastevere et de la Piazza Navone à la Piazza del Popolo en passant par la Via del Corso et la Via Vittorio Veneto. Vous apprendrez pourquoi Rome n'est plus une ville blanche, et pourquoi il ne faut pas dire « Lazio de Rome » pour p arler d'une des deux équipes de calcio (football) de la Ville éternelle.
Une quête de sens qui est aussi un éveil des sens : avez-vous déjà goûté un abbacchio, suivi d'un gelato - con panna o senza panna (« avec ou sans crème fouettée ») ? Quoi qu'il en soit, vous ne refuserez pas un verre de grattachecca avec le fantôme du Bernin ou de Poussin, de Chateaubriand ou de Freud...
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Quatre personnes qui n'ont aucune raison de se croiser - un directeur de revue engagé dans un projet artistique un peu fumeux, une jeune escort qui aspire à se voir reconnue comme artiste, un colonel à la retraite, ancien des services de renseignement qui a quelques comptes à régler avec son passé, une philosophe qui attend de connaître les résultats d'examens de santé - se retrouvent pour trois jours à l'abbaye de Lérins, sur l'île Saint-Honorat.Pendant ces trois journées scandées par les offices des moines, soumis à la règle du silence une bonne partie du temps, des rencontres inattendues vont s'opérer, des affinités surprenantes se découvrir, des secrets longtemps refoulés se révéler.
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Après le très court et très beau Adieu à l'Italie , où il évoquait discrètement la figure de son père à travers celle du peintre Granet, Bruno Racine consacre ce récit, très court encore, à sa mère, morte en 1986. En rappelant de nombreux souvenirs littéraires, l'auteur peut ainsi en dire plus que ce que lui permettent sa pudeur et son éducation. Il s'aperçoit un jour qu'il n'arrive plus à décrire la couleur des yeux de sa mère, ni sa voix. Pourtant elle avait un accent, étant née aux États-Unis dans une famille russe d'origine juive. Diplômée de Radcliffe, elle vient en France en 1932, âgée de vingt ans. Elle y rencontrera son futur mari qui préparait le concours du Conseil d'État. Pour décrire ses rapports avec sa mère, et plutôt que de les préciser, Bruno Racine évoque ceux du Christ avec sa mère, ceux de Roland Barthes avec la sienne, Stendhal, Virgile ou Albert Cohen. Ce n'est pas que l'auteur se cache, mais il exprime ainsi ses sentiments à travers d'autres auteurs, ni sa mère de son vivant ni lui-même n'ayant pu exprimer ce qui les attachait l'un à l'autre. D'en dire si peu rend ce récit émouvant, charmant, couvrant ainsi une vie entière en peu de pages, ramassées et lumineuses.
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'Veuf, considéré à Paris comme un artiste du passé, le peintre Granet s'est réfugié après la révolution de 1848 dans sa maison de campagne, près d'Aix-en-Provence. Il lui reste à terminer deux grandes toiles. La première, Une messe sous la Terreur, évoque un épisode qu'il aurait pu connaître dans sa jeunesse ; l'autre représente les obsèques de Nena, sa femme, morte deux ans plus tôt à Paris. Mais la tâche s'annonce plus difficile que prévu. Que signifie achever une oeuvre lorsque la mode vous a déclassé, quelle leçon transmettre au jeune assistant qui l'admire sans le comprendre, comment retrouver dans la tristesse de l'âge les années de bonheur passées à Rome? Le vieil artiste comprend peu à peu que ces peintures encore inachevées seront son véritable testament.' Bruno Racine.
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La révolution du livre numérique
Bruno Racine, Marc Tessier
- Odile Jacob
- Penser La Societe
- 29 Avril 2011
- 9782738125750
" Le rêve d'une bibliothèque universelle accessible à tous pourrait, grâce aux ordinateurs et à Internet, devenir bientôt une réalité. Nul ne contestera le formidable progrès que représentera la possibilité, pour chacun, d'accéder à l'ensemble du patrimoine écrit de l'humanité. Pourtant les conditions dans lesquelles cette idée prend corps déclenchent, de divers horizons, plusieurs levées de bouclier. Et de sombres prophéties se font jour touchant la marginalisation de la haute culture en général et de ses expressions francophones en particulier. Les créateurs et leurs héritiers risquent-ils de se voir spoliés de leur travail ou de leur propriété ? Editeurs et libraires y survivront-ils ? Quel sera l'avenir du livre papier ? Faut-il craindre que les géants du Net, tels Amazon ou Google, n'imposent leurs conditions à l'univers de la culture écrite ? Bref ce rêve de liberté est-il voué à se transformer en cauchemar ou peut-on le sauver en combattant ses effets pervers ?Pour cerner les difficultés et repérer les lignes de force du débat, quelques-uns des meilleurs spécialistes de la question, tous des professionnels du livre, confrontent ici leurs points de vue et s'efforcent de dégager un ensemble d'exigences et de solutions visant à relever le défi." Luc Ferry
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Située dans le Pacifique, l'île de Soaru (dans la réalité : Noru) est exploitée (au sens cruel du mot) par les hommes de la Compagnie forestière du Pacifique - compagnie à laquelle elle est liée par un contrat draconien (bien sûr...). L'île est à ce point surexploitée, pillée, ravagée qu'une de ses parties menace de s'effondrer. Les représentants politiques du peuple de l'île veulent renégocier le contrat qui les lie à la Compagnie... Pour ce faire, ils font appel à l'arbitrage d'un avocat international et l'histoire poignante de Soaru va devenir aussi l'histoire émouvante de cet homme qui, les réunions des parties en conflit devant se dérouler à Rome, ne peut que retrouver, à Rome où elle habite, une jeune femme qui fut dans sa vie et avec laquelle il a rompu sans savoir pour quelles précises raisons... L'événement géologique qu'incarne cette île menacée va s'imbriquer, pour le narrateur et pour le lecteur, dans un événement psychologique...
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Paris, 16 décembre 1638. François Leclerc du Tremblay, le père Joseph, conseiller de Richelieu, son "éminence grise", n'a plus que deux jours à vivre. Deux journées en apparence ordinaires pour cet homme au faîte de la puissance, qui suppute les succès et les revers des missions d'Orient, attend l'issue du siège de Brisach et songe à prendre un jour la place de Richelieu. Pourtant, des événements mineurs vont troubler ces heures et amener le capucin à s'interroger sur sa propre énigme. Le souvenir de l'affaire des possédées de Loudun, la lecture d'une supplique envoyée par un village d'Alsace, une rencontre au hasard des rues de Paris font surgir l'image d'une tendresse oubliée et d'un mal peut-être nécessaire. Par une série de contrastes entre le cloître et la cour, la solitude et les grands espaces militaires, Bruno Racine dessine le portrait puissant d'un personnage aux facettes multiples, homme d'Eglise et chef de guerre, diplomate et poète, réaliste et mystique. On retrouve ici le talent éclatant et la marque de l'auteur du Gouverneur de Morée.
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Pierre, chercheur en sciences politiques, spécialiste d'Europe centrale, solitaire et nomade, apprend trop tard la mort de sa mère. Il reçoit le legs qu'elle a tenu à lui faire : une maison en Haute Provence qu'il pensait destinée à son frère et dont il découvre peu à peu l'origine. L'énigme touche à des interdits majeurs : tel un miroir, elle reflète les amours et l'errance du narrateur.
Toutefois, le legs délivré est peut-être une délivrance ; les pierres sont une parole qu'une mère adresse à son fils qui s'est muré dans le silence. A ce dernier elle offre, au-delà de sa propre mort, une seconde naissance, non sans incertitudes.
Dans ce texte poignant, et après plusieurs années de silence, Bruno Racine franchit une étape décisive de son oeuvre singulière, plus que jamais dédiée au secret, à la distance infranchissable, à l'ambiguïté des fins et des commencements.
Bruno Racine, né en 1951, est le directeur de la Villa Médicis à Rome. La Séparation des biens est son quatrième roman. -
Au commencement du livre, nous savons que le drame est déjà noué. Jérôme, universitaire esthète et spécialiste de Saint-Augustin, est mort en Algérie, dans des circonstances encore inexpliquées. Mais si nous apprenons vite la trame, nous ignorons tout de ce qui a pu mener Jérôme à Tipasa, dans une Algérie contemporaine, que déchire une guerre qui ne dit pas son nom. Qu'allait-il faire en Algérie, dans ce lieu sacré, le tombeau de la Chrétienne ? Une curiosité d'érudit ? S'agit-il d'un traquenard islamiste ? Quel rôle a pu jouer la brune et belle Aurore-Tipasa : leurre, piège, ou vertiges d'un amour secret ? Combien profonde fut l'amitié entre Jérôme et le narrateur, pour que celui-ci abandonne ses activités et tente de donner un sens à la mort de son ami ?
Récit tout en mystère, polar des sentiments qui nous égare de Rome à Tipasa, du témoignage d'un prêtre en terre musulmane à la silhouette énigmatique d'une femme, portrait en creux d'une algérienne née en France, puzzle de personnages en quête d'eux-mêmes, le roman de Bruno Racine joue admirablement de l'ombre et des lumières. -
Arte, poesia, umanità e diritti si intrecciano e si condensano nel volume Con i miei occhi, edito da Marsilio Arte, dedicato alla partecipazione del Padiglione della Santa Sede alla 60. Esposizione Internazionale d'Arte di Venezia. Si tratta di una realtà inedita e senza precedenti con l'apertura fisica e concettuale della Casa di Reclusione Femminile di Venezia - Giudecca, che vede il coinvolgimento e la partecipazione attiva delle detenute. Questo progetto apre prospettive nuove sulle dinamiche sociali e artistiche, sfidando pregiudizi e convenzioni, riflettendo sulle strutture di potere nell'arte e nelle istituzioni. Curato dal direttore di Palazzo Grassi Bruno Racine e da Chiara Parisi, direttrice del Centre Pompidou-Metz, e realizzato sotto la direzione artistica di Irma Boom, il catalogo documenta il dialogo attivo che si è instaurato tra le donne detenute che abitano questo luogo e gli otto artisti di fama internazionale coinvolti nel progetto: Maurizio Cattelan, Claire Fontaine, Bintou Dembélé, Simone Fattal, Sonia Gomes, Corita Kent, Marco Perego e Zoe Saldana, Claire Tabouret. Il titolo della pubblicazione è tratto da un frammento di poesia che riprende un antico testo sacro e una poesia elisabettiana. «Io non ti amo coi miei occhi» (Shakespeare, Sonetto 14) risuona con i versetti 42.5 del Libro di Giobbe «I miei occhi ti hanno veduto», in una dissolvenza incrociata, che sfuma in un'azione dove il vedere è sinonimo di toccare con lo sguardo, di abbracciare con l'occhio, di far dialogare la vista e la percezione. Il volume si apre con una prefazione di Papa Francesco e ospita un contributo del Cardinale José Tolentino de Mendonça, dal titolo Quando ti abbiamo visto? Prosegue, poi, con un ricco testo curatoriale che sviscera il progetto avvalendosi delle testimonianze degli artisti coinvolti, di Olivian Cha e Nellie Scott (Corita Art Center, Los Angeles), delle detenute e dello staff del carcere: «Scegliendo un carcere in attività», scrivono i curatori, «si è voluto andare oltre una proposta artistica che avrebbe raggiunto solo il pubblico internazionale dell'arte contemporanea; il nostro obiettivo è stato quello di impegnarci in un'esperienza umana ricca e complessa, in cui gli esclusi dalla società fossero protagonisti. In breve, dimostrare fattivamente come l'arte possa cambiare la vita, cambiare il modo in cui i visitatori guardano questo universo in linea di principio impenetrabile e il modo in cui le detenute guardano sé stesse. Il titolo proposto, Con i miei occhi, evoca questa riflessione, una conversione dello sguardo a cui l'arte ci invita e a cui conferisce la sua piena dimensione». Una conversazione inedita tra Hans Ulrich Obrist e Julia Kristeva affronta invece i temi dell'arte come «contaminazione di significato e sensi di trionfo dell'esperienza soggettiva del mondo», ma anche dell'epifania come punto di fuga dell'incontro con l'arte. A completare il catalogo, un ricco apparato iconografico include le fotografie di Marco Cremascoli, che narrano i luoghi dell'esposizione e le opere in mostra, e le fotografie di Juergen Teller, il quale ha documentato la storica visita di Papa Francesco al Padiglione della Santa Sede; la testimonianza di questo evento è arricchita dal testo che lo stesso Papa ha letto durante l'udienza del 28 aprile 2024 alla Casa di reclusione.