Une panne, un vol de portefeuille dans un quartier décrépi et la vie de Bertrand bascule.
Il refait sa vie dans ce quartier populaire, aux prises avec la promotion immobilière. Tout s'ef-fondre autour de lui, mais Bertrand ne voit partout que beautés. Bertrand n'est pas distrait, il se concentre sur l'essentiel : la beauté des plantes vertes qui cachent les fissures sur les murs, les jeux des enfants qui jouent avec les fourmis et les souris de l'appartement.
Les subtiles bichromies de Benoît Guillaume portent cette fable urbaine aux accents de réalisme magique.
Cette collection propose une série de dessins d'un auteur, précédée d'un texte court où il nous parle de sa pratique artistique.
Benoît Guillaume est auteur de bande dessinée et illustrateur ( Birmanie : Fragments d'une Réalité, Cambourakis). Les dessins de ce livre sont issus des nombreux voyages qu'il a réalisé. Ses croquis d'observation expriment avec virtuosité le mouvement des villes et des hommes.
En 2006 et 2008, Benoît Guillaume a effectué plusieurs longs séjours en Asie du Sud-Est, au Laos, Vietnam et Cambodge, seul, puis avec sa compagne Barbara Maleville, également dessinatrice.Il dessine beaucoup pendant ses voyages, et ramène plusieurs carnets qui constituent la « matière première » de ce livre. Récit en bande dessinée qui mêle petites aventures du voyage et histoires glanées au fil des rencontres, le livre est ponctué de pleines plages de dessins, en noir et blanc et en couleurs. Scènes urbaines, portraits croqués sur le vif, paysages entrevus d'un train ou d'un bus : ce livre donne une image très vivante de l'Asie quotidienne et populaire, et porte un regard distancié, parfois ironique, sur les hauts lieux du tourisme tels que Angkor ou la baie d'Along.
On les connaît, ceux qui disent que pour prendre un bon départ dans la vie, il faut se propulser vers l'avenir, frapper un grand coup... Pourtant, certains n'ont pas les épaules pour ça.
Dans ce 12ème titre de la collection des Petites fresques à colorier, Benoît Guillaume nous transporte au coeur d'une procession joyeuse et féérique. Musiciens, animaux étranges, robots, geishas ou squelettes animent ce carnaval, quelque part entre l'Asie et l'Amérique du Sud.
Ce grand coloriage fourmille de détails et laisse une grande liberté à l'enfant, qui peut colorier seul ou accompagné, assis ou debout, par aplats ou en différenciant les détails, ...
Benoît nous entraîne dans une ambiance de fête, où les masques et les costumes permettent toutes les fantaisies ! En coloriant les détails de ce beau jeu de formes et de couleurs, l'enfant entre dans l'image et crée sa propre histoire.
Ramona Badescu et Benoît Guillaume se sont mis à l'heure égyptienne alors que le monde entier entrait dans un nouveau confinement, en octobre 2020. Ensemble, l'une écrivant l'autre dessinant aux mêmes endroits aux mêmes moments, ils ont parcouru les quatre voies qui relient le Caire à Alexandrie, les corniches des ces deux grandes villes et leurs rues, étonnamment pleines de vie. Ramona Badescu s'est beaucoup intéressée au temps, au rythme lent, à la couleur du musée rose, à la voix de la chanteuse Najat al-Saghira dont elle découvre le nom, aux passants bras dessus bras dessous, de long en long, de long en large, sur ce bord de Méditerranée, sur ce bord de Nil... Benoît Guillaume s'est beaucoup intéressé aux antennes de télévision, aux marchés et aux gens qui marchent, aux enfants qui se baignent, aux passants charrettes voitures ânes cafés et vitrines entremêlés, entassés...
Le livre est composé en suivant une courbe :
- de dessins colorés à l'extérieur vers des dessins monochromes à l'intérieur ;
- d'Alexandrie au Caire ou inversement, selon de sens de lecture ;
- de la ville à la corniche à l'autoroute à la corniche à la ville ;
- et dans chaque poème revient cette "heure égyptienne", dont la temporalité et la définition se précisent de poème en poème.
"L'heure égyptienne" est le premier livre d'une trilogie, car outre le Caire et Alexandrie, Ramona Badescu et Benoît Guillaume ont gambadé dans le Fayoum et en Haute-Égypte... une autre Égypte reste à découvrir dans deux autres recueils à venir.
Le thème des terrains vagues a été inspiré par le travail graphique de Benoît Guillaume, qui s'installe à même les rues, à même les champs, à même les gens pour croquer leurs instants. Ses carnets d'illustrations sur le vif, qu'il auto-édite, parlent selon nous du frottement entre l'urbain et le végétal, le construit et le naturel, la culture et la nature. Nous avons proposé à Géraldine Hérédia de s'emparer de ces différentes thématiques pour écrire neuf poèmes de "Terrains vagues" dans la veine de ceux qu'elle a déjà écrits pour Le Port a jauni : "Poèmes en paysages" (illustrations de Clothilde Staes, 2015), "Poèmes du soir" (illustrations de Corinne Dentan, 2016), "Poèmes sur un fil" (illustrations de Clothilde Staes, 2017).
Ces trois recueils ont été conçus selon un même principe : partir des images et de thématiques choisies ensemble pour écrire des poèmes, exercice dans lequel Géraldine Hérédia excelle ! Le corps en paysage ou le corps comme paysage était la thématique du premier ; le monde de la nuit, la peur, les bruits bizarres pour le second ; le cirque, l'errance, l'instant suspendu pour le troisième.
Dans ce nouveau recueil, les "Terrains vagues" sont explorés comme lieux frontières : lieu de l'enfance où nous vivons nos premières expériences de transgression, d'amitiés, d'amours ; lieu où l'on se cache à l'abri des regards du monde ; lieu abandonné, où la nature s'installe sur les traces de la ville, mobilier urbain et bâti.
Ce recueil de poèmes est le fruit d'une résidence artistique à Dar Ben Jelloun dans la vieille ville de Tétouan, dans le cadre d'un partenariat entre Le port a jauni et l'Institut français de Tétouan. Ramona Badescu et Benoît Guillaume sont partis en résidence ensemble durant trois semaines au mois de mai 2018, l'une pour écrire, l'autre pour dessiner.
Jour après jour, ils se sont installés au même endroit, l'un dessinait, l'autre écrivait. Jour après jour, au gré du hasard, ils ont relaté le monde qui les entourait, chacun de leur point de vue, les mêmes lieux, les mêmes gens, les mêmes scènes : un concert de musique, la terrasse d'un café, l'orage menace, un cortège funéraire passe, un chat dort, près du four à pain... Les poèmes répondent aux dessins qui parlent aux poèmes, par hasard.
À partir de petits carnets oubliés dans une maison abandonnée, Pas vu Maurice raconte la vie quotidienne d'un hameau du Haut-Forez dans la région Auvergne-Rhône-Alpes, à 900 m d'altitude. Une histoire rurale disparue. Ces carnets, une quinzaine, de 1997 à 2000, ont été retrouvés parmi les matelas éventrés, les empilements de journaux et les bocaux de haricots périmés par le nouveau propriétaire de la maison, Claude Benoit à la Guillaume, photographe. Il les a montrés à sa plus proche voisine qui a bien connu la personne qui les remplissait. En découvrant et ouvrant ces carnets, Laurence Hugues a souhaité donner à entendre cette voix qui s'est tue. Elle a entrepris de transcrire ces textes de listes, très contemporains dans leur style, leur énoncé, leur répétition, sans affect même lorsque des morts surviennent et de les reprendre dans sa propre écriture, au sens de repriser, comme on répare un tissu.
Le récit repose sur une part d'histoire de vie. Marie, paysanne, consigne son univers quotidien dans ces petits agendas recyclés en carnet de bord dans une écriture de plus en plus serrée au fil des années qui passent et la solitude qui s'installe chez elle. Elle y inscrit les travaux et les jours, les visites du neveu, Maurice (tel jour « vu », tel autre « pas vu »), le nombre de bocaux de confiture ou de haricots, le temps qu'il fait. Les notes se répètent à chaque saison, presque à l'identique, comme ces tâches répétées tout au long de sa vie et de la vie du hameau.
Cette vie rurale disparue, ou presque, a aussi sa noblesse et de nombreuses vertus. Ténacité, frugalité, accord avec les saisons... un sens du travail en commun, de la communauté, même.
À la lecture de ces chroniques de la vie ordinaire (infraordinaire aurait dit Georges Perec), Laurence Hugues a puisé dans ses souvenirs les motifs listés de la corvée de patates, la mise à mort du cochon, les slips qui battent au vent.
Autour d'extraits des carnets elle propose une écriture à deux voix des moments de la vie de deux femmes, à des années de distance.
Le photographe, de son côté, a documenté par l'image les carnets. Son travail, en contrepoint des écritures mêlées, donne à voir de très belles photographies au plus près du matériau même des agendas et des objets de l'univers de Marie.
Dans l'imbrication d'une approche intime, documentaire mais aussi littéraire et artistique, se dessinent en creux deux portraits de femmes, au tournant du millénaire, dans un même lieu mais avec des vies bien différentes. C'est aussi une manière très concrète d'évoquer la désertification des villages. Mais ce double témoignage n'a pas seulement caractère d'archive. Il peut faire écho chez celles et ceux qui aujourd'hui sont tentés par une vie plus simple, plus sobre, loin des grands centres urbains.
Dimanche, 11 h 37 : entre le réveil et la sieste, il y a le brunch. L'autre nom de la liberté ! Quand le petit déjeuner croise le déjeuner, tout est permis : croissants, poulet rôti, pancakes, macchiato, salade de tomates-fraises-pastèque, oeufs Bénédicte, tartines, pommes paillasson, soufflé au fromage blanc... La seule règle du brunch est fixée par la nature, on suit le rythme des saisons pour déguster des recettes pleines de saveurs. Hiver, printemps, été, automne, pour Benoît Castel, le brunch est toujours une fête, car il rassemble tout ce qu'il aime : ses proches et de délicieuses victuailles. L'autre ingrédient essentiel de ce moment de détente, c'est la simplicité. Voici donc 80 recettes joyeuses et paresseuses à partager en famille ou entre amis, concoctées par un chef généreux, à l'image de sa pâtisserie boulangerie conviviale. La gourmandise de Benoît Castel ? Les oeufs brouillés. Simplement naturels.
Le café lui sert de départ est le nom de la première nouvelle du recueil construit au fil des années et de ses déambulations urbaines par Nathalie Bontemps, arabisante et traductrice distinguée de la langue arabe ayant vécu plus de dix ans en Syrie. De Marseille à Damas, de Beyrouth à Paris, les nouvelles se succèdent comme autant de portraits de villes. L'écriture est intérieure et profonde, elle s'attache au ressenti des villes, à leur quotidien et à la rencontre intime de ses habitants. L'illustrateur Benoît Guillaume a pour usage de s'asseoir dans les rues urbaines et de croquer les scènes qui coulent sous ses yeux dans une mixture de pastels gras, de posca, de mine de plomb, de stylo bic et de peinture acrylique. Ses croquis pris sur le vif constituent un écho instantané aux réflexions profondes et construites de l'auteure. La traduction de ces nouvelles est due au grand poète contemporain syrien, Golan Haji, en connivence avec Nathalie Bontemps, dont il est le mari. En français comme en arabe, l'écriture est puissante et harmonieuse.
Lucie se fait un devoir de transmettre ses dons de sorcellerie à ses deux filles jumelles, Maud et Lise. Ces dernières dépasseront bientôt, et de loin, les dons médiocres de leur mère, pour finir par (littéralement) voler de leurs propres ailes, laissant seule Lucie, aux prises avec l'éclatement du reste de sa famille. Le dessin puissant, réel et magique de Benoît Guillaume au service de l'adaptation du roman éponyme de Marie NDiaye.
Inutile de masquer un gâteau sous un vernis de sucre : s'il est bon et beau, il est beau et bon. Loin du culte du trompe-l'oeil qui trompe aussi souvent le goût, voici un retour à l'essentiel : une pâtisserie simplement naturelle. Simplement, parce que la pâtisserie doit rester un jeu d'enfant, pratique et ludique. Naturelle, parce que manger sain n'est pas réservé aux mets salés.
Benoît Castel, pâtissier généreux et astucieux, propose 75 recettes où la joie du partage et le respect des matières premières vont de pair. Il y a des bases et des astuces (du beurre maison au recyclage des épluchures de pomme), pour réaliser de délicieuses pâtisseries du quotidien (de la tarte à la crème au pain perdu aux croissants, en passant par le crumble, les madeleines, les pêches farcies et le moelleux au chocolat), sans colorants et sans artifices, dans la tradition de sa pâtisserie-boulangerie conviviale. La signature du chef ? Un petit biscuit. Simplement naturel.
Le phénomène de l'extrémisme bouddhiste en Birmanie, incarné par le bonze Wirathu, a surpris tous ceux qui n'envisagent le bouddhisme que comme une religion de paix ou une simple spiritualité.
Pour l'expliquer, Benoît Guillaume et Frédéric Debomy se sont rendus en Birmanie, dévoilant au fil des déplacements et des rencontres les ressorts d'une société brisée par des décennies de dictature militaire et obsédée par les questions d'identité.
On y découvre que l'intolérance des moines extrémistes est largement partagée par la société et que les musulmans, cibles privilégiées, n'en font pas seuls les frais : les chrétiens ne sont pas toujours épargnés et les femmes largement discriminées.
Dans ce contexte, la plus célèbre des opposantes à la dictature, parvenue partiellement au pouvoir, déçoit, ce qui semble s'expliquer à la fois par un contexte miné et son évolution personnelle.
Le lecteur découvrira ainsi dans les pas des auteurs combien il reste à parcourir pour que ce pays connaisse véritablement la démocratie.
Ce livre est une ode à ces derniers paysans qui avec discrétion, abnégation, passion, toute leur vie ont oeuvré pour la terre. Ce « gars de rien », comme certains se plaisent à le nommer, ce paysan de la montagne thiernoise, mériterait d'être classé au patrimoine mondial de l'humanité.
La Birmanie est à un tournant de son histoire, avec les récentes et premières élections démocratiques dont est sortie vainqueure la lauréate du prix Nobel de la paix, Aung San Suu Kyi. À l 'aube des élections, Benoît Guillaume et Frédéric Debomy, lauréats du programme Hors les murs 2015, sont partis deux mois en Birmanie où ils ont rencontré militants, politiques, membres de groupes armés, moines, extrémistes bouddhistes, familles musulmanes, étudiants en grève. Dans Birmanie, fragments d'une réalité, ils leur donnent la parole. Un état des lieux de la situation complexe d'un pays dont on dit souvent un peu trop vite qu'il est sorti de 50 ans de dictature militaire.
La sortie de ce livre est accompagnée de la publication d'une BD documentaire, Sur le fil , consacrée aux quelques jours de la «révolution Safran» qui eut lieu en Birmanie en septembre 2007.
Tout le monde connaît les gendarmes. Entre eux et les Français, c'est une longue histoire...
Mais qui connaît réellement l'histoire de ce corps d'élite de l'armée ?
La Gendarmerie nationale est l'une des plus anciennes institutions militaires de France.
Héritière de la Maréchaussée qui remonte à la Guerre de Cent Ans, placée au plus près du pouvoir royal, implantée à travers tout le territoire métropolitain et outre-mer, elle a contribué à bâtir la Nation.
La Gendarmerie est présente et active lors de tous les grands évènements de l'Histoire. Au fil du temps, les gendarmes ont acquis la maîtrise du milieu terrestre, maritime, aérien et maintenant du cyberespace.
Pour la première fois, une bande dessinée retrace cette passionnante aventure humaine.
La publication de Sur le fil complète celle de Birmanie, fragments d'une réalité, par les mêmes auteurs, Benoît Guillaume et Frédéric Debomy, accompagnés cette fois du dessinateur Sylvain Victor. Sur le fil est une BD documentaire consacrée à la «révolution Safran» qui eut lieu en Birmanie en septembre 2007.
La première par tie raconte cet événement mais elle raconte aussi ce qui se passait en France en ces jours où la Birmanie était à la Une de l'actualité mondiale.
La seconde partie narre ce qui s'est passé entre l'échec de la «révolution Safran» et le début du processus d'ouverture politique actuel : une période caractérisée par une forme de dépression liée au retour de la chape de plomb de la dictature militaire du régime.
Quels sont les points communs entre saint Martin, Louis XI, Descartes, Balzac, Churchill, le couple Sartre-Beauvoir ou le général de Gaulle ? Ne cherchez pas, le faisceau de leurs trajectoires se recoupe à Tours. Ils s'y croisent, authentiques, émouvants, à des moments charnières de leur existence. Dans cette cité-jardin, ancienne capitale du royaume de France, de grands esprits font pousser de brillantes idées quand d'autres, à des siècles d'écart, faisaient voler en éclats des trésors inestimables. Mais toujours elle se reconstruit, sur ses fondations poétiques, et continue d'écrire son histoire au fil de l'eau. Comment séduit-elle tant d'artistes, de philosophes, de scientifiques ? L'auteur entremêle anecdotes et grands destins et croise le travail de deux photographes que la Loire a bercés. En découle une histoire de Tours hors des sentiers battus, où chaque rencontre du texte et de l'image souligne l'élégance d'une ville qui exprime la culture française en son historique berceau.