Après les deux premiers volumes de Je suis ce que je vois (1997 et 2006), voici le tome 3 des «Notes sur la peinture et le dessin». Le projet n'a pas changé, même s'il se précise et parfois s'infléchit.
La plupart de ces notes brèves, écrites au jour le jour, avec une ténacité, une obstination remarquables, enregistrent les accords, désaccords, les découvertes, les pressentiments qui rythment ou accompagnent l'entreprise de la peinture, en relation intense avec le visible, plus précisément avec des arbres singuliers. (...) Le peintre ? Justement : ce n'est pas un philosophe, ni même un penseur qui lance ici des réflexions abstraites, c'est un artisan qui cherche à «rendre le trait plus conscient, plus intelligent» (27.8.08), et dont la main guide la réflexion. Il n'élabore pas des concepts ni ne profère des énigmes, il cherche à clarifier les termes d'une expérience globale, corporelle, sensible, mentale et expressive.
(Extraits de la préface de Jean-Yves Pouilloux)
Dans ces notes qui s'étalent de 1997 à 2005, Alexandre Hollan poursuit une réflexion, souvent poétique, qui accompagne son travail de peintre. Il interroge et commente les différents éléments qui font naître sa peinture, voire la peinture. Ces notes constituent un cheminement, mettent en valeur une relation au monde : " comment percevoir les relations entre les éléments qui se trouvent dans notre champ de vision. Voir unifie. " Une pureté presque mystique se dégage sans emphase aussi bien du texte que des reproductions.