Sciences humaines - Rue de l'échiquier
" Fondée en 2008, Rue de l’échiquier est une maison d’édition indépendante spécialisée en écologie et sur tous les sujets qui s’y rapportent : les changements climatiques, les choix de mobilité, les pratiques alimentaires alternatives, le zéro déchet, l’engagement citoyen, les féminismes, etc. "
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Biomiméthique ; répondre à la crise du vivant par le biomimétisme
Delannoy Emmanuel
- Rue de l'echiquier
- Biomimetisme
- 18 Mars 2021
- 9782374252667
Le biomimétisme bénéficie d'une forte reconnaissance médiatique et institutionnelle depuis le début des années 2010. Mais en quoi ce concept - consistant à s'inspirer de la nature pour écoconcevoir des produits, des procédés ou des systèmes, dans le respect des limites planétaires - pourrait-il nous aider à faire face à cette crise de notre rapport au vivant, dont la Covid-19 n'est qu'un symptôme ? Car selon Emmanuel Delannoy, il n'y a pas de crise du vivant : il n'y a qu'une crise de notre relation au vivant. La pandémie révèle ainsi la difficile intégration de nos organisations sociales, économiques et politiques au sein de la toile du vivant planétaire - que nous appelons « biodiversité » sans toujours comprendre que nous en sommes l'un des éléments.
Après une première partie consacrée à l'étude des limites et des potentiels écueils de notre conception actuelle de la transition écologique, l'auteur décrit les conditions, valeurs et principes d'action d'une approche éthique du biomimétisme, qui contribuerait à l'émergence d'un nouveau rapport au vivant, voire d'un nouvel imaginaire collectif - ce « récit » dont les sociétés ont besoin pour se cimenter et les civilisations pour évoluer.
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Les parisiens ; une obsession française
Olivier Razemon
- Rue de l'echiquier
- Diagonales
- 18 Février 2021
- 9782374252612
Egoïstes et méprisants, riches et sans-gêne : "les Parisiens" , ou supposé tels, cristallisent une obsession française. Au temps du coronavirus, "les Parisiens" ont ainsi été accusés de propager l'épidémie et d'imposer au reste du pays des règles sanitaires qu'ils ne respectent pas. Mais qui sont ces "Parisiens" qui monopolisent l'attention ? Parle-t-on des "habitants de Paris" ou des "habitants de l'Ile-de-France" ? La confusion est significative.
La conurbation francilienne et ses 12 millions d'habitants n'a aucun équivalent en France ni en Europe. Sa population est la première à subir les conséquences de l'hyperdensité, dont les prix élevés de l'immobilier et la galère des transports ne sont que les plus tangibles. Sondage après sondage, une majorité de Franciliens affirment qu'ils partiraient ailleurs s'ils le pouvaient. Pour le dire simplement, il y a trop de monde en région parisienne.
Pendant ce temps, des villes moyennes se dévitalisent, des petites villes perdent des habitants, des villages se transforment en dortoirs. Malgré ces constats, l'Etat continue de piloter le "Grand Paris" , destiné, selon les éléments de langage bien rodés, à renforcer "l'attractivité" de la "métropole-monde" . Le rééquilibrage du pays et l'amélioration de la qualité de vie en Ile-de-France étaient déjà indispensables avant 2020.
Alors que la crise sanitaire a mis en lumière le mal-être des "Parisiens" , la réorganisation territoriale est devenue impérieuse. Elle ne repose pas seulement sur le télétravail des cadres, mais sur des choix publics en faveur de villes et de villages qui ne demandent que cela.
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Quand la charité se fout de l'hôpital ; enquête dur les perversions de la philanthropie
Vincent Edin
- Rue de l'echiquier
- Les Incisives
- 4 Février 2021
- 9782374252582
Afin de justifier leur braquage sans précédent des comptes publics, les nouveaux philanthropes arguent qu'après avoir été les meilleurs pour faire fortune, ils seront les meilleurs pour faire le bien. La crise de la Covid est, de ce point de vue, paroxystique : les milliardaires s'enrichissent pendant que le reste de l'humanité sombre dans la grande pauvreté et certains cachent cette intolérable réalité chiffrée, en offrant aux hôpitaux quelques masques, bidons de gels, voire quelques piécettes...
Démontrant comment la France copie le pire du système américain avec des donateurs et des entreprises supposément mécènes applaudis par des politiques complices, Vincent Edin tacle sévèrement celles et ceux qui prétendent exercer un rôle d'intérêt général tout en se soustrayant à l'impôt.
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Cette Invitation à philosopher , un peu à la manière d'une invitation au voyage, s'adresse à ceux qui ont aperçu les contrées de la philosophie sans jamais y accoster, et qui peuvent alors éprouver cette « nostalgie du pays qu'on ignore », comme l'écrit Baudelaire. Elle veut simplement être une incitation à s'embarquer, à visiter non pas le pays tout entier, mais à y faire quelques incursions et tâter le terrain.
En donnant à réfléchir à partir d'expériences ordinaires et de sentiments communément éprouvés, elle propose un certain dépaysement, en une dizaine de chapitres comme autant de destinations possibles. Les dix textes rassemblés dans cet ouvrage ont initialement été publiés dans la collection « Philo ado » aux éditions Rue de l'échiquier.
Conçus d'abord pour être lus à partir de 14 ans, ces livres ont aussi su toucher un public adulte, désireux d'aborder la philosophie ou de renouer avec elle. Le souci premier d'allier clarté et simplicité, rigueur et accessibilité, explique le choix des thèmes abordés :
- Mentir / Dire la vérité ;
- Perdre son temps / Prendre son temps ;
- Se venger / Pardonner ;
- Tomber amoureux / Être indifférent ;
- Rêver / Être terre à terre ;
- Être jaloux / Faire confiance ;
- Voler / Posséder ;
- Avoir peur / Être confiant ;
- Désobéir / Obéir ;
- Mourir / Ne jamais mourir.
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Sport washing ; que sont devenues les valeurs du sport ?
David Blough
- Rue de l'echiquier
- Les Incisives
- 3 Septembre 2020
- 9782374252292
Pratiquer une activité sportive, c'est se faire du bien, à l'esprit comme au corps, mais c'est aussi un moyen de faire groupe, de faire équipe, d'oeuvrer ensemble.
Fondateur d'une association qui utilise la pratique sportive comme levier d'éducation et de changement social, David Blough a entendu mille et une variantes de ces inspirations morales. Il en a eu assez des détournements, des exagérations, des dissimulations que cachent ces envolées lyriques.
En détaillant les différentes vertus qu'on attribue au sport, il démontre que sa pratique est trop souvent prise pour couvrir un manque de politique publique, pour redorer le blason de régimes peu recommandables, pour produire du grand spectacle au profit de multinationales dont l'éthique est le cadet des soucis. Bref du « sport washing ».