Partenariat avec l'Histoire à venir
Dans le cadre de la 8e édition du festival l'Histoire à venir nous recevons Jeudi 15 mai à 19h Virginie Adane qui interroge l'origine de la nation américaine et la place singulière dévolue aux femmes. Mediapart vient de lui consacrer un article. Ses livres sont d'ores et déjà en vente à la librairie :
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En 1619, deux navires corsaires vendent des captifs africains sur les rivages de la toute récente colonie anglaise de Virginie, en Amérique du Nord. Quatre siècles plus tard, en 2019, l'événement est commémoré aux États-Unis comme récit africain-américain des origines de la nation, un an avant les pèlerins du Mayflower , 157 ans avant la Déclaration d'Indépendance. Un récit des origines qu'il nous faut décrypter, mais aussi à inscrire dans le contexte de mondialisations successives.
Ce moment, méconnu du public français, ne peut être compris sans être inclus dans les circulations atlantiques des premières décennies du XVII e siècle, dans un monde où les rapports de force entre puissances impériales sont reconfigurés, façonnant les connexions entre humains, marchandises, idées et capitaux.
De 1619 à 2019, la construction, la promotion et la discussion d'un lieu de mémoire constitue un bon observatoire des débats politiques et sociaux qui animent les États-Unis de ce début de XXI e siècle, mais aussi leurs répercussions globales à une époque de mondialisation des luttes mémorielles.
Du national au transnational, une date-charnière permet ainsi de questionner l'écriture de l'histoire, l'intelligibilité donnée au passé, sa construction, ses usages et les débats qu'elle suscite.
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Des femmes en Amérique : Une histoire des États-Unis de Pocahontas à #MeToo
Virginie Adane
- Perrin
- 6 Mars 2025
- 9782262099503
Remember the ladies !
En 1776, alors qu'est préparée la Déclaration d'indépendance des États-Unis, l'épouse d'un de ses rédacteurs, Abigail Adams, enjoint son mari à " se souvenir des dames ". Pourtant, comment peut-on prétendre comprendre le passé d'un si grand pays en se plaçant uniquement d'un point de vue masculin ? Comment appréhender les rapports de force qui caractérisent l'histoire américaine à différentes époques - depuis la formation des premières sociétés coloniales au XVIIe siècle jusqu'à l'apogée actuel de l'hyperpuissance qu'est le pays de l'Oncle Sam - sans s'intéresser de très près à la moitié de sa population ?
Dans cet ouvrage novateur, Virginie Adane revient sur vingt moments clés de l'histoire des États-Unis (la Révolution américaine, la conquête de l'Ouest, la ségrégation...) en les étudiant au prisme des femmes. Elle évoque ainsi les premières marchandes et entrepreneures de la période coloniale, les évangélisatrices qui ont pris part au grand " réveil religieux " au XVIIIe siècle ou encore les ouvrières dans l'après-guerre de Sécession. Dans cette synthèse documentée mais très accessible, chaque chapitre est introduit par le portrait d'une figure célèbre - l'intrépide Calamity Jane, la célèbre Rosie la riveteuse, la courageuse Rosa Parks... - dont la vie réelle, débarrassée de la légende, est retracée et remise en contexte. -
Aux origines de New York : Femmes et hommes dans la formation d'une société coloniale (1624-1741)
Virginie Adane
- Presse Universitaire de Rennes
- Des Amériques
- 24 Octobre 2024
- 9782753595712
L'imaginaire associé à New York est dominé par l'urbanité. Remonter à ses origines au XVIIe siècle invite, à contraire, à penser la formation d'une société nouvelle méconnue, d'abord néerlandaise, devenue anglaise à partir de 1664. Territoire parcouru par des nations iroquoises et algonquiennes, c'est en 1624, quinze ans après les voyages exploratoires de Henry Hudson, que la République des Provinces-Unies entreprend d'en exploiter les richesses locales, et d'y fonder une colonie de peuplement organisée autour d'un modèle familial. Hommes et femmes venus d'horizons européens très variés - mais aussi africains - contribuent à y faire prospérer une économie agricole et marchande. Après 1664, la colonie change de souveraineté et est progressivement incluse dans un Atlantique britannique où droit, discours et régulations morales révèlent les tensions coloniales et raciales qui caractérisent le corps social.
Explorateurs, colonisateurs, marchands, marins, gouverneurs... : alors que l'histoire coloniale est bien trop souvent narrée à l'universel masculin, cet ouvrage propose d'en restaurer la mixité, incluant et donnant leur visibilité aux femmes autant qu'aux hommes, mais aussi aux normes, aux transgressions sexuelles, aux hiérarchies, aux rapports de pouvoir et aux complémentarités qui en découlent sur la longue durée.
Avec le soutien du Centre de recherches en histoire internationale et atlantique